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Le doliman est assez juste sur la poitrine, & se
boutonne avec des boutons d'argent doré, ou de
soie, gros d'ordinaire comme des grains de poivre;
les manches sont aussi fort justes, & serrées sur les
poignets avec des boutons de même grosseur, qui
s'attachent avec des ganses de soie au lieu de boutonnieres;
& pour s'habiller plus promptement, on
n'en boutonne que deux ou trois d'espace en espace.
Le doliman est serré par une ceinture de soie de dix
ou douze piés de long, sur un pié & un quart de
large. Les plus propres se travaillent à Seis: on fait
deux ou trois tours de cette ceinture, ensorte que
les deux bouts qui sont tortillés d'une maniere assez
agréable, pendent par - devant. Article de M. le Chevalier
Le doloire se fait lorsqu'un tour de bande succédant à celui qui vient d'être appliqué, le laisse à découvert d'une quatrieme partie, d'un tiers, ou de la moitié; ce qui donne lieu de le diviser en grand, en moyen, & en petit. Moins les tours de bandes sont découverts par ceux qui leur succedent, plus le bandage serre & comprime la partie, toutes choses d'ailleurs égales. (Y)
Il est équivalent à maître, seigneur, lord, monsieur, sieur, &c.
Gollut, dans ses mém. des Bourg. liv. V. chap. xj. nous assûre que don Pelage fut le premier à qui les Espagnols donnerent ce titre; lorsqu'après avoir été mis en déroute par les Sarrasins, au commencement du huitieme siecle, ils se rallierent sur les Pyrénées, & élurent ce général pour roi.
En Portugal, personne ne peut sans la permission du roi prendre le titre de don, qui est dans ce pays une marque de noblesse.
Dom est en usage en France parmi certains religieux, comme les Charteux, Bénédictins, &c. Ainsi on dit: le R. P. dom Calmet, dom Alexis, dom Balthasar, &c. Au plurier, on écrit doms avec une s, quand on parle de plusieurs; comme les RR. PP. doms Claude du Rable, & Jacques Douceur: on y joint assez communément le nom de baptême, même quand on parle d'un seul, dom Jean Mabillon, dom Thierry Ruynart, dom Etienne Brice.
Ce mot est dérivé du mot latin domnus ou dominus, dont il n'est qu'une abbréviation. Le mot domnus se trouve dans plusieurs auteurs latins du moyen âge; Onuphre assûre que le titre domnus ne se donna d'abord qu'au pape; qu'ensuite on le donna aux archevêques, évêques, abbés, & autres personnes qui étoient élevées en dignité dans
Quelques auteurs prétendent que les religieux se sont abstenus par humilité de prendre le titre de dominus, comme appartenant à Dieu seul, & qu'ils y ont substitué celui de domnus, qu'ils ont regardé comme un diminutif, quasi minor dominus. Quoi qu'il en soit, le titre de domnus au lieu de dominus paroît fort ancien; puisque Julia, femme de l'empereur Septime Sévere, est appellée sur les médailles, Julia domna au lieu de Julia domina. Voyez le dict. de Trév. (G)
Tous ceux qui connoissent cette histoire, savent que les Romains, quand ils avoient vaincu leurs ennemis, avoient coûtume de leur ôter une partie de leur territoire; qu'on affermoit quel quefois ces terres au profit de l'état, & que souvent aussi on les partageoit entre les pauvres citoyens, qui n'en payoient à la république qu'un leger tribut. Ce domaine public s'accrut avec la fortune de la république, des dépouilles de tant d'états que les Romains conquirent dans les trois parties du monde. Rome possédoit des terres dans les différens cantons de l'Italie, en Sicile, & dans les îles voisines, en Espagne, en Afrique, dans la Grece, la Macédoine, & dans toute l'Asie. En un mot, on incorpora dans le domaine public le domaine particulier de tant de villes libres & des royaumes dont les Romains avoient fait leurs conquêtes. On en portoit le produit & le revenu dans l'épargne. C'étoit - là le fonds dont on tiroit la solde des troupes, & avec lequel on subveno> à toutes les dépenses & à toutes les nécessités publiques.
César fut le premier qui osa s'en emparer pendant
la guerre civile contre Pompée: il en tira pour son
usage quatre mille cent trente livres d'or, & quatre - vingt
mille livres d'argent. Dans la suite, les empereurs
imiterent son exemple, & ne regarderent plus
le domaine public que comme le leur. Enfin dans notre
langue, le mot général de domaine est devenu
particulier & propre au patrimoine des rois. Article
de M. le Chevalier
Ainsi, par exemple, quand la nécessité du bien public requiert de fortifier une ville, le souverain est autorisé à prendre les jardins, les terres, & les maisons des particuliers, qui se trouvent situés dans l'endroit où il faut faire les remparts, les fossés, & autres ouvrages de fortification que demande l'intérêt de l'état; c'est pourquoi, dans un siége, le souverain abat & ruine souvent des édifices & des campagnes de ses propres sujets, dont l'ennemi pourroit sans cela retirer quelque grand avantage.
Il est incontestable que la nature même de la souveraineté autorise le prince à se servir, dans les cas urgens de nécessité, des biens que possedent les sujets; puisqu'en lui conférant l'autorité souveraine, on lui a donné en même tems le pouvoir de faire & d'exiger tout ce qui est nécessaire pour la conservation & l'avantage de l'état.
Il faut encore remarquer, que c'est une maxime
de l'équité naturelle, que quand il s'agit de fournir
ce qui est nécessaire à l'état, & à l'entretien d'une
chose commune à plusieurs, chacun doit y contribuer
à proportion de l'intérêt qu'il y a: mais com<pb->
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