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Les adversaires de la divisibilité de la matiere soûtiennent qu'il n'y a aucune expérience qui fasse voir démonstrativement que les corps sont composés de parties indivisibles; que la nature s'arrête dans l'analyse de la matiere à un certain degré fixe & déterminé, c'est ce qui est fort probable, & par l'uniformité qui regne dans ses ouvrages, & par une infinité d'expériences. 1°. Si la matiere étoit résoluble à l'infini, la forme & la façon d'être dans les composés seroient sujettes, disent - ils, à mille changemens, & les especes des choses seroient sans cesse brouillées. Il seroit impossible que les mêmes germes & les mêmes semences produisissent constamment les mêmes animaux & les mêmes plantes, & que ces êtres conservassent toûjours les mêmes propriétés; car le suc, qui les nourrit, tantôt plus subtil, tantôt plus grossier, y causeroit des variations perpétuelles. Or il n'y a aucun de ces dérangemens dans l'univers; les plantes, les animaux, les fossiles, tout enfin produit constamment son semblable avec les attributs qui constituent son essence. 2°. Non - seulement les especes se mêleroient dans la division à l'infini, mais il s'en formeroit de nouvelles. Or on n'en voit point dans la nature, les monstres même ne perpétuent pas la leur; la main du créateur a marqué les bornes de chaque être, & ces bornes ne sont jamais franchies. 3°. Les dissolutions des corps ont leurs bornes fixes, aussi bien que leur accroissement. Le feu du miroir ardent, le plus puissant dissolvant que nous connoissions, fond l'or, le pulvérise, & le vitrifie, mais ses effets ne vont pas au - delà. Cependant l'hypothese que nous combattons, ne sauroit rendre raison, pourquoi les liquides ne reçoivent jamais qu'un certain degré de chaleur déterminé, ni pourquoi l'action du feu sur les corps a des bornes si précises, si la solidité & l'irrésolubilité actuelle n'étoit pas attachée aux particules de la matiere. Aucun chymiste a - t - il jamais pû rendre l'eau pure plus fine qu'elle étoit auparavant? A - t - on jamais pû, après des centaines de distillations, de digestions & de mélanges avec toutes sortes de corps, rendre l'esprit d'eau - de - vie le plus fin, encore plus subtil que l'esprit de vin éthéré, qui est beaucoup plus fin que l'alcohol? 4°. Le système des germes, que les nouvelles découvertes ont fait adopter, rend l'irrésolubilité des premiers corps indispensablement nécessaire. Si la nature n'agit que par développement, comme les microscopes semblent le démontrer, il faut absolument que les divisions actuelles de la matiere ayent des bornes. 5°. Si l'on frotte les corps les uns contre les autres, & si on les épure, on peut bien en détacher de grosses parties; mais on a beau continuer de les frotter pendant long - tems, ces parties emportées seront toûjours rendues visibles à l'aide du microscope. Cela paroît sur - tout, lorsqu'on brise les couleurs sur le porphire, & qu'on les considere ensuite au microscope. 6°. La divisibilité de
Ce bandage fait tenir la tête droite, empêche que
le menton ne contracte adhérence avec le col, comme
on l'a vû arriver lorsqu'on a manqué d'attention
dans les pansemens des brûlures de cette partie. Ce
bandage qui est divisif de la partie antérieure de la
gorge, est unissant pour les plaies transversales de
la partie postérieure. Voyez la
Dans tous les cas où il faut diviser les levres ou les parois des plaies & des ulceres, les chirurgiens doivent imaginer des bandages appropriés à la partie pour remplir cette indication. (Y)
On dispute de nos jours si la musique italienne n'est pas préférable à la musique françoise. On éclairciroit la question, & par conséquent on la résoudroit, si l'on divisoit ou si l'on distinguoit (car la distinction est une espece de division mentale); si, dis - je, l'on divisoit la Musique dans ses justes parties, comme sont la composition & l'exécution.
A l'égard de la composition, il faudroit y distinguer la science de l'harmonie, d'avec la douceur, & la suite du chant. Par le premier de ces deux endroits, les uns pourroient être préférés, & les autres par le second.
De plus, il faut distinguer l'exécution, par rapport
aux voix & aux instrumens: les uns pourroient
avoir de plus belles voix, & les autres
mieux toucher les instrumens, &c.
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