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Ce mot vient de
Quelques auteurs ont appellé vers dissyllabes nos vers de dix syllabes. Mais cette façon de parler ne paroît pas avoir été admise; sans doute parce que le mot dissyllabe étoit déjà consacré à un autre usage.
On mesure les distances en Géométrie par le
moyen de la chaîne, de la toise, &c. V.
On découvre les distances inaccessibles en prenant
d'abord une longueur que l'on appelle base, & observant
ensuite la grandeur des angles, que font les
rayons visuels tirés des extrémités de cette base aux
extrémités de ces distances inaccessibles. Voyez
Distance se dit aussi d'un intervalle de tems & de qualité. Ainsi l'on dit la distance de la création du monde à la naissance de J. C. est de 4000 ans. La distance entre le Créateur & la créature est infinie.
Il ne peut y avoit de vision distincte, à moins que les rayons de lumiere qui sont renvoyés de tous les points de l'objet apperçu, ne soient brisés par les humeurs de l'oeil, & réunis en autant de points correspondans sur la rétine. Or la même conformation de l'oeil n'est pas capable de produire cet effet pour toutes les distances; cette conformation doit être changée, & ce changement nous étant sensible, parce qu'il depend de la volonté de notre ame, qui en regle le degré, nous met à portée en quelque façon de juger des distances, même avec un oeil seul. Ainsi lorsque je regarde un objet, par exemple à la distance de sept pouces, je conçois cette distance par la disposition de l'oeil, qui m'est non - seulement sensible à ce degré d'éloignement, mais qui est même en quelque sorte incommode; & lorsque je regarde le même objet à la distance de 27 pouces, ce degré d'éloignement m'est encore connu, parce que la disposition nécessaire de l'oeil m'est pareillement sensible, quoiqu'elle cesse d'être incommode. L'on voit parlà comment avec un seul oeil nous pouvons connoître les plus petites distances, par le moyen du changement de configuration qui lui arrive. Mais comme ce changement de conformation a ses bornes, au - delà desquelles il ne sauroit s'étendre, il ne peut nous être d'aucun secours pour juger de la distance des objets placés hors des limites de la vision distincte, qui dans nos yeux ne s'étendent pas au - delà de 7 à 27 pouces. Cependant comme l'objet paroît alors plus
Le second moyen plus général, & ordinairement le plus sûr que nous ayons pour juger de la distance des objets, c'est l'angle formé par les axes optiques sur cette partie de l'objet sur laquelle nos yeux sont fixés.
Nos deux yeux font le même effet que les stations dont les Géometres se servent pour mesurer les distances. C'est - là la raison pour laquelle ceux qui n'ont qu'un oe>l se trompent si souvent, en versant quelque liqueur dans un verre, en enfilant une aiguille, & en faisant d'autres actions semblables qui demandent une notion exacte de la distance.
Le troisieme moyen consiste dans la grandeur apparente des objets, ou dans la grandeur de l'image peinte sur la rétine. Le diametre de ces images diminue toûjours proportionnellement à l'augmentation de la distance des objets qu'elles représentent; d'où il nous est facile de juger par le changement qui arrive à ces images, de la distance des objets qu'elles représentent, sur - tout si nous avons d'ailleurs une connoissance de leur grandeur. C'est pour cette raison que les Peintres diminuent toûjours dans leurs tableaux la grandeur des objets à proportion de l'éloignement où ils veulent les faire paroître. Mais toutes les fois que nous ignorons la véritable grandeur des corps, nous ne pouvons jamais former aucun jugement de leurs distances par le secours de leur grandeur apparente, ou par la grandeur de leurs images sur la retine. C'est ce qui fait que les étoiles & les planetes nous paroissent toûjours au même degré d'éloignement, quoiqu'il soit certain qu'il y en a qui sont beaucoup plus proches que les autres. Il y a donc une infinité d'objets dont nous ne pouvons jamais connoître la distance, à cause de l'ignorance où nous sommes touchant leur véritable grandeur.
Le quatrieme moyen, c'est la force avec laquelle
les couleurs des objets agissent sur nos yeux. Si nous
sommes assûrés que deux objets sont d'une même couleur,
& que l'un paroisse plus vif & moins confus
que l'autre, nous jugeons par expérience que l'objet
qui paroît d'une couleur plus vive, est plus proche
que l'autre. Quelques uns prétendent que la force
avec laquelle la couleur des objets agit sur nos yeux
doit être en raison réciproque doublée de leurs
distances, parce que leur densité ou la force de la lumiere
décroît toûjours selon cette raison. En effet,
la densité ou la force de la lumiere est toûjours
en raison réciproque doublée des distances; car puisqu'elle se répand sphériquement, comme des rayons
tirés du centre à la circonférence, sa force à une
distance donnée du centre de son activité doit être
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