ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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la cavité qui la reçoit profonde, on l'appelle énarthrose, comme celle de la cuisse avec la hanche: 2°. quand la tête de l'os est plate, & qu'elle est reçue dans une cavité superficielle, on l'appelle arthrodie, comme celle de la mâchoire avec l'os des tempes: 3°. quand deux os se reçoivent réciproquement & sont mobiles l'un dans l'autre, on l'appelle ginglyme, comme l'os du coude qui est reçu par celui du bras, en même tems que ce dernier est reçu dans celui du coude. Voyez Enarthrose, Ginglyme, &c.

Diarthrose synarthrodiale

Diarthrose synarthrodiale, que l'on appelle aussi amphiarthrose, est une espece d'articulation neutre ou douteuse; elle n'est pas tout - à - fait diarthrose, parce qu'elle n'a pas un mouvement manifeste; ni tout - à - fait synarthrose, parce qu'elle n'est pas tout - à - fait immobile; telle est l'articulation des côtes, des vertebres. Voyez Vertebre. (L)

DIASCHISMA

DIASCHISMA, est, dans la Musique ancienne, un intervalle faisant la moitié du semi - ton mineur. Le rapport en est irrationel, & ne peut s'exprimer en nombres. Voyez Semi - ton. (S)

DIASCORDIUM

DIASCORDIUM, s. m. (Pharmacie.) on appelle ainsi une préparation officinale, dont le scordium est un des ingrédiens. Jérome Fracastor en est l'auteur, & il en donne la description dans son traité de contag. & morbis contagiosis. Cette composition est d'un fréquent usage parmi nous. La description que nous donnons ici est tirée de la pharmacopée de Paris.

Diascordium de Fracastor. des feuilles seches de scordium, [omission: formula; to see, consult fac-similé version] once; de roses rouges, de racines de bisstorte, de gentiane, de tormentille, de chaque [omission: formula; to see, consult fac-similé version] once; du cassia lignea, de la canelle, des feuilles de dictamne de Crete, de semences de berberis, du styrax calamite, du galbanum, de la gomme arabique choisie, de chaque [omission: formula; to see, consult fac-similé version] once; du bol oriental préparé, deux onces; du laudanum, du gingembre, du poivre long, de chaque deux gros; du miel rosat cuit en consistence requise, deux livres; vin de Canarie généreux, une suffisante quantité: faites du tout un électuaire selon les regles de l'art.

Le diascordium est un excellent remede, qui peut très - bien suppléer au défaut de la thériaque, & qu'on peut regarder comme un peu plus calmant, parce qu'étant gardé sous une consistence pius ferme, l'opium qu'il contient ne s'altere pas par la fermentation comme dans la thériaque. On l'employe ordinairement, & avec succès, depuis un scrupule jusqu'à deux gros dans les dévoiemens qu'il est à - propos d'arrêter; cet électuaire est d'ailleurs stomachique, cordial, & diaphorétique.

DIASENNA

DIASENNA, sub. m. (Pharmacie.) signifie une composition dont le senné fait la base: on préparoit autrefois une poudre & un électuaire qui portoient ce nom; mais ces deux compositions ne sont plus d'usage parmi nous.

DIASEBESTEN

DIASEBESTEN, s. m. terme de Pharmacie, électuaire mol purgatif, dont les sebestes sont la base; les autres ingrédiens sont les prunes, les tamarins, les sucs d'iris, d'anguria, & de mercuriale, les pénides, le diaprunum simple, la graine de violette, les quatre semences froides, & le diagrede. Il est propre dans les fiévres intermittentes, & dans les continues; il appaise la soif, excite le sommeil, & chasse les humeurs âcres par les urines. Diction. de Trév. & Chambers.

DIASPHENDONESE

* DIASPHENDONESE, (Hist. anc.) supplice très - cruel. On plioit à grande force deux arbres; on attachoit un des piés du criminel à l'un de ces arbres, & l'autre pié à l'autre arbre; puis on lâchoit en même tems les deux arbres qui emportoient, l'un une partie du corps d'un côté, & l'autre, l'autre partie du corps de l'autre côté. On croit que ce supplice étoit venu de Perse. Aurelien fit punir de cette maniere un soldat qui avoit commis un adultere avec la femme de son hôte.

DIASTASIS

DIASTASIS, s. m. terme de Chirurgie, écartement d'os. Le diastasis est une espece de luxation. M. Petit, dans son traité sur les maladies des os, croit le diastasis des os de l'avant - bras, impossible, de quelque façon que puisse se luxer l'avant - bras ou le poignet. Il prouve son sentiment par la structure des parties. Il dit cependant que si ses raisons ne démontrent point l'impossibilité absolue du diastasis, elles autorisent au moins à juger que ce cas doit être infiniment rare; en supposant en effet, qu'un effort pût être tellement combiné, qu'il tendît à fixer un des os pendant qu'il écarteroit l'autre & le feroit sortir de sa place, il est certain qu'un pareil effet ne sera jamais la suite d'une cause ordinaire, & qu'il suppose même l'assemblage de circonstances si singulieres, que M. Petit est bien fondé à le regarder comme impossible.

Ce grand praticien a cependant trouvé réellement une espece de diastasis, qui n'étoit pas l'effet immédiat d'une chûte ou d'un effort; mais il étoit causé par la relaxation des ligamens à la suite des luxations du poignet; l'écartement n'avoit commencé à paroître que plusieurs jours après l'accident. On sentoit dans l'intervalle que les os laissoient entr'eux, un bruit de matiere glaireuse, qui dénotoit un amas de sinovie.

Les luxations du pié en dedans ou en - dehors sont souvent accompagnées de diastasis. L'écartement du péroné vient de l'allongement forcé des ligamens qui l'attachent au tibia, par l'effort que l'astragale a fait pour s'échapper sur les côtés. Voyez Luxation & Entorse. (Y)

DIASTÈME

DIASTÈME, sub. m. dans la Musique ancienne, signifie proprement intervalle, & c'est le nom que donnoient les Grecs à l'intervalle simple, par opposition à l'intervalle composé, qu'ils appelloient système. Voyez Intervalle, Système. (S)

DIASTOLE

DIASTOLE, s. f. DIASTOLH, (Physiologie.) est un terme grec formé du verbe DIASTELLEIN, séparer, employé par les Medecins pour signifier la dilatation, la distension d'un vaisseau, d'une partie cave quelconque dans le corps humain, de laquelle les parois s'écartent en tous sens pour en augmenter la cavité: c'est pour exprimer ce changement que l'on dit du coeur, des arteres, des oreillettes, des membranes du cerveau, &c. que ces organes sont susceptibles de se dilater, qu'ils se dilatent de telle maniere, dans tel tems.

Le mouvement par lequel ces différens organes sont dilatés, est opposé à celui par lequel ils sont contractés, c'est - à - dire par lequel leurs parois se rapprochent; cet autre changement dans l'état de ces parties, est appellé par les Grecs systole, SUSTOLH, constriction. Voyez Systole.

La dilatation du coeur consiste dans l'écartement des parois de cet organe, selon l'idée qui vient d'être donnée de la diastole; la capacité de cet organo doit augmenter dans toutes ses dimensions.

Le coeur étant un véritable muscle creux, n'a rien en lui - même qui puisse le dilater, dit M. Senac dans son excellent traité de la structure de cet organe; ses resiorts ne peuvent que le resserrer; une puissance étrangere qui éloigne les parois du coeur du centre de sa cavité, est donc une puissance nécessaire; or cette puissance est dans le sang, qui est porté par les veines dans les ventricules: plus elle a de force, plus la dilatation est grande en général; car un concert de causes étrangeres peut donner lieu à des exceptions: les parois du coeur peuvent être plus ou moins resserrées: or le resserrement concourant avec l'action qui tend à dilater, s'oppose à la dilatation: l'action des nerfs peut - être plus ou moins prompte; si dans l'instant que le coeur frap<pb->

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