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CORRÉLATIF, IVE. adj. Terme didactique. Qui marque une rélation commune & réciproque entre deux choses. Les termes de père & de fils sont des termes corrélatifs.

CORRÉLATION. s.f. Rélation réciproque entre deux choses. Il n'a d'usage que dans le didactique. Les termes de père & de fils emportent corrélation.

CORRESPONDANCE. s.f. Conformité, accord entre deux personnes pour certaines choses. Il y a une grande correspondance de sentimens entr'eux. Il n'y eut jamais plus grande correspondance d'humeur qu'entre ces deux soeurs. Le père a trouvé dans son fils une entière correspondance, une parfaite correspondance à toutes ses intentions.

CORRESPONDANCE se dit aussi de la rélation que des Marchands ont les uns avec les autres pour leur commerce. Ce Marchand a correspondance dans toutes les Villes de l'Europe. Avoir correspondance, entretenir correspondance dans les pays étrangers. Être en correspondance avec quelqu'un.

Il se dit généralement des différentes rélations, des différentes liaisons que des personnes ont ensemble. Nous avons eu long-temps correspondance de lettres. Entretenir correspondance avec des gens de Lettres. Je ne veux point de correspondance avec cet homme-là.

CORRESPONDANCE se dit aussi des personnes avec lesquelles on entretient commerce de lettres. Ma correspondance m'écrit. Mes correspondances me marquent.

CORRESPONDANT, ANTE. adj. Il se dit des choses qui se correspondent. Angles correspondans, lignes correspondantes.

CORRESPONDANT s.m. Marchand qui est en commerce réglé avec un autre Marchand en fait de marchandise, & par le moyen duquel il exerce son négoce d'une place à l'autre. Bon, fidèle correspondant. Il a des correspondans dans toutes les Villes de commerce. Son correspondant lui mande que...

On appelle aussi Correspondant, Celui avec qui on est en société dans un commerce réglé de lettres, pour affaires ou pour nouvelles Je suis bien instruit de tout ce qui se passe en un tel pays, j'y ai un bon correspondant. Un correspondant bien informé.

CORRESPONDRE. v.n. Répondre de sa part, par ses sentimens, par ses actions. Correspondre à l'affection de quelqu'un. Je vous ai rendu toutes sortes de bons offices, mais vous n'y avez pas correspondu. Cet enfant ne correspond pas aux bonnes intentions de ses parens. Correspondre aux inspirations que Dieu nous envoie, à la grâce de Dieu.

Il se dit aussi des choses qui se rapportent, qui symmétrisent ensemble. Ces deux pavillons se correspondent.

CORRIDOR. s.m. Espèce de gallerie étroite qui sert de passage pour aller à plusieurs appartemens.

En termes de Fortification, c'étoit un chemin où l'on alloit à couvert derrière la muraille, & qui étoit alors le chemin des rondes. Le Corridor régnoit autour de la place. Il n'a plus guère d'usage en ce sens-là.

CORRIGER. v.a. Ôter un défaut, des défauts. Il se dit des personnes & des choses. Il n'a qu'un défaut, mais il sera fort difficile de l'en corriger. Il est sujet au vin, &c. Il ne s'en corrigera jamais. Il m'a envoyé son livre, son poëme pour le corriger. Il a revu, corrigé & augmenté son livre. Le Maître corrige les thèmes, corrige les compositions de ses écoliers. J'avois fait le plan de cette maison, un tel me l'a corrigé. Il lui a corrigé ses desseins d'Architecture, ses desseins de Peinture. Corriger une pièce de Musique. Cette copie qu'il avoit transcrite étoit toute pleine de fautes, j'ai bien eu de la peine à la corriger, je l'ai corrigée sur l'original. Les Modernes ont corrigé les Anciens en plusieurs choses. C'est lui qui a corrigé l'impression d'un tel livre, qui a corrigé les épreuves. Il ne faut pas tirer la feuille qu'elle ne soit corrigée. Corrigez votre promptitude. Corrigez cette humeur violente. Il n'y a rien à corriger en lui. Corriger les défauts d'un tableau. Corriger les fautes de quelque ouvrage d'esprit.

CORRIGER signifie aussi Réparer. Corriger l'injustice du sort.

Il signifie aussi, Châtier de paroles, ou de quelque punition. C'est au Supérieur à corriger ses inférieurs. Le père corrige ses enfans. Le Prieur corrige ses Religieux, &c. Il a besoin d'être corrigé.

Il se prend aussi pour Tempérer; & en ce sens il se dit des alimens, des humeurs & des drogues. Il faut corriger la crudité de l'eau avec un peu de vin. L'acide du citron se corrige par le sucre. Corriger l'acrimonie de la bile par..... Corriger les humeurs peccantes.

On dit proverbialement & figurément, Corriger son plaidoyer, pour dire, Changer de langage, parler avec plus de circonspection, plus sagement: retracter ou expliquer ce qu'on a dit temérairement ou faussement. Cela n'est pas comme vous le dites, corrigez votre plaidoyer. Il parloit ainsi, mais il a corrigé son plaidoyer, Je lui ferai bien corriger son plaidoyer.

CORRIGÉ, ÉE., participe .

CORRIGIBLE. adj. de t. g. Qui peut être corrigé. Il ne se dit guère qu'avec la négative. Cet homme n'est pas corrigible. Il se dit plus ordinairement des moeurs.

CORROBORATIF, IVE. adj. Qui a la vertu de corroborer. Remède corroboratif. Tablettes, poudres, potions corroboratives. Il ne se dit qu'en parlant de remèdes ou d'alimens.

Il est quelquefois substantif. Un corroboratif. Se servir de corroboratifs.

CORROBORER. v.a. Fortifier, donner des forces à quelques parties de l'animal, principalement de l'homme. Le vin corrobore l'estomac. Cela corrobore le cerveau, corrobore la vue Il ne se dit qu'en parlant de remèdes & d'alimens.

Il se met quelquefois absolument. Le vin sert à corroborer.

CORROBORÉ, ÉE, participe .

CORRODANT, ANTE. adj. Qui est capable de ronger, de percer, de confirmer les parties solides.

CORRODER. v.a. Ronger, manger. Il se dit des humeurs malignes, & des drogues & autres choses, qui par une certaine acrimonie, ou par une qualité caustique, rongent, brûlent la partie. Le poison lui a corrodé les intestins, les entrailles. Une humeur mordicante & maligne a corrodé la partie. Cette eau forte, ce dissolvant n'a fait que corroder légérement ce métal.

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