AGRAIRE, (Hist. anc) terme de Jurisprudence
romaine, dénomination qu'on donnoit aux lois concernant
le partage des terres prises sur les ennemis.
Voyez Loi. Ce mot vient du Latin ager, champ.
Il y en a eu quinze ou vingt, dont les principales
furent, la loi Cassia, de l'an 267 de Rome;
la loi Licinia, de l'an 377. la loi Flaminia, de l'an
525. les deux l>s Sempronia en 620. la loi Apuleia en 653; la loi Boebia; la loi Cornelia en 673;
la loi Servilia en 690; la loi Flavia; la loi Julia,
>n 691; la loi AElia Licinia; la loi Livia; la loi
Marcia; la loi Roscia, après la destruction de Carthage; la loi Floria, & la loi Titia.
Mais lorsqu'on dit simplement la loi agraire, cette
dénomination s'entend toûjours de la loi Cassia publiée
par Spurius Cassius, pour le partage égal des
terres conquises entre tous les citoyens, & pour
régler la quantité d'acres ou arpens que chacun
pourroit posséder. Les deux autres lois agraires,
dont il est fait mention dans le Digeste, & dont
l'une fut publiée par César & l'autre par Nerva,
n'ont pour objet que les limites ou bornes des terres,
& n'ont aucun rapport avec la loi Cassia.
Nous avons quelques Oraisons de Ciceron, avec
le titre de lege agraria; elles sont contre Rullus, Tribun du peuple, qui vouloit que les terres conqui<cb->
ses fussent véndues à l'encan, & non distribuées aux
citoyens. L'exorde de la seconde est admirable. (H)
AGRANIES, AGRIANIES ou AGRIONIES
AGRANIES, AGRIANIES ou AGRIONIES,
(Hist. anc. Myth.) fête instituée à Argos en l'honneur
d'une fille de Proëtus. Plutarque décrit ainsi
cette fête. Les femmes y cherchent Bacchus, &
ne le trouvant pas elles cessent leurs poursuites, disant
qu'il s'est retiré près des Muses. Elles soupent
ensemble, & après le repas elles se proposent des
énigmes: mystere qui signifioit que l'érudition &
les Muses doivent accompagner la bonne chere; &
si l'ivresse y survient, sa fureur est cachée par les
Muses qui la retiennent chez elles, c'est - à - dire,
qui en répriment l'excès. On célébroit ces fêtes pendant
la nuit, & l'on y portoit des ceintures & des
couronnes de liere, arbuste consacré à Bacchus &
aux Muses. (G)
AGRAULIES ou AGLAURIES
AGRAULIES ou AGLAURIES, (Histoire anc.
Myth.) fêtes ainsi nommées parce qu'elles devoient
leur institution aux Agraules, peuples de l'Attique,
de la tribu Evertheïde, qui avoit pris leur nom
d'agraule ou aglaure, fille du Roi Cecrops. On en
ignore les cérémonies, & l'on sait seulement qu'elles
se faisoient en honneur de Minerve. (G)
AGRAULIES
* AGRAULIES, (Myt.) fêtes qu'on célébroit en
l'honneur de Minerve. Elles étoient ainsi nommées
des Agraules, peuples de l'Attique, de la tribu Erec
theide qui les avoient instituées.
AGRÉABLE, GRACIEUX
* AGRÉABLE, GRACIEUX, considérés grammaticalement. L'air & les manieres, dit M. l'Abbé
Girard, rendent gracieux. L'esprit & l'humeur rendent
agréable. On aime la rencontre d'un homme
gracieux; il plaît. On recherche la compagnie d'un
homme agréable; il amuse. Les personnes polies
sont toûjours gracieuses. Les personnes enjoüées sont
ordinairement agréables. Ce n'est pas assez pour la société
d'être d'un abord gracieux, & d'un commerce
agréable. On fait une réception gracieuse. On a la
conversation agréable. Il semble que les hommes
sont gracieux par l'air, & les femmes par les manieres.
Le gracieux & l'agréable ne signifient pas toûjours
des qualités personnelles. Le gracieux se dit quelquefois
de ce qui flatte les sens & l'amour propre;
& l'agréable, de ce qui convient au goût & à
l'esprit. Il est gracieux d'avoir de beaux objets devant
soi; rien n'est plus agréable que la bonne compagnie.
Il peut être dangereux d'approcher de ce
qui est gracieux, & d'user de ce qui est agréable.
On naît gracieux, & l'on fait l'agréable.
AGRÉAGE
* AGRÉAGE, (Commerce.) on nomme ainsi à
Bourdeaux, ce qu'ailleurs on appelle courtage. Voyez
Courtage. (H)
AGREDA
AGREDA, (Géog.) ville d'Espagne dans la
vieille Castille. Long. 15 - 54. lat. 41 - 53.
Agreda
* Agreda, (Géog.) ville de l'Amérique méridionale,
au Royaume de Popaïan.
AGRÉER
AGRÉER, v. act. (Marine.) on dit agréer un
vaisseau, c'est l'équiper de ses manoeuvres, cordages,
toiles, poulies, vergues, ancres, cables, en
un mot de tout ce qui est nécessaire pour le mettre
en état de naviger.
AGRÉEUR
AGRÉEUR, s m. (Marine.) c'est ainsi qu'on
nomme celui qui agrée le vaisseau, qui passe le
funin, frappe les poulies, oriente les vergues, &
met tout en bon ordre, & en état de faire manoeuvre.
AGREILS, AGREZ, AGREZILS
AGREILS, AGREZ, AGREZILS, s. m. pl.
(Marine.) On entend par ce mot, les cordages, poulies,
vergues, voils, caps de mouton, cables, ancres,
& tout ce qui est nécessaire pour naviger.
Sur la Mediterranée, quelques - uns se servent du
mot sortil. On dit rarement agrezils. (Z)
AGRÉMENT
AGRÉMENT, s. m. en Droit, signifie consentemen>
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