Dictionnaire de l'Académie Française, 8th edition (1932-5)

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S

S. n. f. La dix-neuvième lettre de l'alphabet.
Elle représente une des consonnes. Elle se
prononce Esse. Une S majuscule. S, mise à la
fin des noms, est, dans notre langue, le signe
ordinaire du pluriel.

S est dure et sourde, et se prononce comme C
dans Ceci : 1° lorsqu'elle est initiale. Sang, Service,
Signe, Son;
2° lorsque, placée dans le corps
d'un mot, elle est double, ou précédée ou suivie
d'une autre consonne. Session, Sensible, Rester.

Elle est douce et sonore et a le son du Z : 1°
lorsqu'elle se trouve placée entre deux voyelles
ou entre une voyelle et une h muette. Raison,
Déshonnête;
2° lorsqu'elle termine un mot suivi
d'un autre commençant par une voyelle ou une
h muette. Sans exception, Les hommes.

Sauf cette exception, justifiée par la liaison,
S finale ne se prononce pas. Sans peur et sans
reproche.

Ces diverses règles souffrent d'assez nombreuses
exceptions. S dans le corps d'un mot et
précédée d'une consonne se prononce comme
un Z dans certains mots tels que Balsamine,
Transiger,
etc. Au contraire, elle se prononce
dure entre deux voyelles dans divers mots, généralement
d'origine savante, tels que Désuétude,
Parasol, Préséance, etc. Enfin elle se prononce
à la fin d'un certain nombre de mots, le
plus souvent d'origine savante ou étrangère,
comme As, Omnibus, Rébus, Vasistas, etc. Ces
prononciations particulières sont en général
indiquées à chacun des mots qu'elles affectent.

Comme toutes les consonnes, S double fait
prendre à l'E non accentué qui la précède le
son de l fermé ou de l ouvert, selon les cas,
excepté dans les mots Dessus, Dessous, et dans
la plupart de ceux qui sont formés avec la
particule Re, tels que Resserrer, Ressemblant,
Ressort,
etc.

S se joint à l'impératif des verbes dont l'infinitif
est en er, lorsqu'il est suivi des particules
en ou y : Manges-en la moitié. Touches-y.
Voyez aussi l'article ESSE à son rang alphabétique.

SA. adj. possessif féminin. Voyez SON.

SABAYON ou SAMBAYON. n. m. T. de Cuisine.
Entremets fait de jaunes d'oeufs, mélangés
à du vin, du sucre et des aromates, que
l'on a fait cuire en les battant.

SABBAT. n. m. Nom donné chez les Juifs
au dernier jour de la semaine, c'est-à-dire au
samedi. Le Jour du sabbat. Les Juifs observent fort
exactement le sabbat. Le repos du sabbat.

Il désigne aussi l'Assemblée nocturne que,
suivant une opinion populaire, les sorciers
tiennent pour adorer le diable. Aller au sabbat.
Le bruit courait que les sorciers tenaient leur
sabbat dans cette forêt.

Il se dit, figurément et familièrement, d'un
Grand bruit qui se fait avec désordre, avec
confusion, tel que l'on s'imagine celui du sabbat
des sorciers. Ces ivrognes ont fait un terrible
sabbat. Quel sabbat fait-on là-haut?

SABBATIQUE. adj. f. Il n'est usité que
dans cette locution : Année sabbatique, qui se
disait, chez les Juifs, de Chaque septième
année pendant laquelle les terres se reposaient.

SABÉEN. n. m. Celui qui professe le sabéisme.

Il s'emploie quelquefois adjectivement et
signifie Qui appartient, qui a rapport au sabéisme.
Le culte sabéen.

SABÉISME. n. m. Nom de la religion qui a
pour objet l'adoration du feu.

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