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L'origine de ce titre fut le surnom du premier empereur, C. Julius César, que le sénat ordonna par un decret exprès que tous les empereurs porteroient dans la suite: mais sous ses successeurs le nom d'Auguste étant devenu propre aux empereurs, celui de césar fut communiqué à la seconde personne de l'empire, sans que l'empereur cessât pour cela de le porter. On voit par - là quelle est la différence entre césar purement & simplement, & césar avec l'addition d'empereur auguste.
Les auteurs sont partagés sur l'origine du mot césar, surnom de la maison Julia. Quelques - uns d'après
Servius le font venir de coesaries, cheveux, chevelure,
prétendant que celui qui le porta le premier étoit
remarquable par la beauté de sa chevelure; & que
ce fut pour cela qu'on lui donna ce surnom. L'opinion la plus commune est que le mot césar vient à coeso
matris utero; de ce qu'on ouvrit le flanc de sa mere
pour lui procurer la naissance. V.
D'autres font venir ce nom de ce que celui qui le porta le premier avoit tué à la guerre un éléphant, animal qui se nomme césar dans la Mauritanie. Bircherodius consume cette opinion par l'autorité d'une ancienne medaille sur laquelle est représenté un éléphant avec le mot césar.
Depuis Philippe le fils, les césars ajoûtoient à leur titre de césar, celui de nobilissime, comme il paroit par plusieurs médailles anciennes; & les femmes des césars partageoient avec eux ce dernier titre, comme celles des empereurs portoient le nom d'augustes. (G)
Il est constaté par l'expérience que les plaies des
muscles de l'épigastre du péritoine, & celles de la
matrice, ne sont pas mortelles; ensorte qu'il y a des
cas où l'on peut hasarder d'ouvrir l'abdomen de la mere,
pour donner passage à l'enfant. Ceux qui naissent
de cette maniere sont appellés coesares ou coesones, à
coeso matris utero, tels qu'ont été C. Julius César, Scipion l'Africain, Manlius, & Edouard VI. roi d'Angleterre. Voyez
Cette opération se pratique dans deux circonstances différentes: 1°. lorsqu'une femme meurt par quelqu'accident dans le cours de sa grossesse; il n'y a point
2°. Lorsque la femme est vivante, on ne doit dans
ce cas se déterminer à lui faire cette opération, que
lorsqu'on est sûr de l'impossibilité absolue de l'accouchement
par les voies ordinaires avec les secours
auxiliaires qu'on peut employer dans différens cas.
Voyez
Les causes de cette impossibilité viennent de la mauvaise conformation des os du bassin de la mere, qui rend le passage trop étroit; les tumeurs skirrheuses du vagin, & les exostoses des ischions peuvent produire le même effet. Quelques auteurs y joignent la grosseur extraordinaire du foetus & sa conformation monstrueuse. Quand l'impossibilité de l'accouchement vient du défaut naturel ou contre nature des organes de la mere, il faut nécessairement, pour lui sauver la vie & à son enfant, faire une incision à la matrice pour tirer celui - ci. Les mauvaises raisons de quelques auteurs contre une opération si utile, tombent par les faits qui en assûrent la possibilité. On trouve dans le premier volume des Mémoires de l'académie royale de Chirurgie, des recherches de M. Simon sur l'origine de l'opération césarienne, il rapporte les différentes disputes qu'elle a occasionnées, & les autorités & les faits qui font juger du succès qu'on peut en attendre. Il n'oublie pas de faire usage d'une observation de M. Soumain qui a fait cette opération en 1740, en présence des plus habiles accoucheurs de Paris, à une femme âgée de trente - sept ans, qui n'a que trois piés & un pouce de hauteur. L'étroitesse du bassin & sa conformation irréguliere ont déterminé tous les consultans à proposer l'opération qui a eu tout le succes possible.
L'opération césarienne est nécessaire dans un cas particulier dont on a quelques exemples; c'est la chûte de l'enfant dans le ventre par la rupture de la matrice. Un Chirurgien certain de la grossesse d'une femme, se décidera fort aisément sur ce cas lorsqu'il se sera assûré que l'enfant n'est plus dans la matrice. Saviard, Chirurgien en chef de l'Hôtel - Dieu de Paris, donne un exemple de cet accident; voyez son observation vingt - cinquieme. On en trouve de pareilles dans les Mémoires de l'académie royale des Sciences.
Les succès démontrés de l'opération césarienne, ont
fait croire qu'il salloit la mettre en usage dans toutes
les circonstances où l'enfant ne pouvoit sortir; cependant
si la difficulté vient de son volume extraordinaire
ou de sa conformation monstrueuse bien reconnue,
il semble qu'il seroit plus à propos, lorsqu'on
est assûré de sa mort, de faire usage des crochets, qui
bien dirigés, mettent moins en danger la vie de la
mere, que l'opération césarienne. C'est la pratique la
plus suivie. Voyez
Pour faire l'opération césarienne, il faut coucher la
femme sur le dos, la tête & la poitrine plus élevées
que le reste du corps; elle sera sur le bord de son lit.
On préferera d'opérer sur le côté qui paroîtra le plus
éminent; il faut faire l'incision longitudinalement le
long du bord extérieur du muscle droit, ou ce qui est
plus facile à fixer, entre l'ombilic & l'épine antérieure
& supérieure de l'os des iles; l'incision doit
être d'environ six à sept pouces de longueur suivant
les sujets. On recommande un bistouri droit; je préfere
un bistouri courbe tranchant sur sa convexité: nous en
avons fait remarquer les avantages au mot
L'incision intéresse la peau, la graisse, les muscles
obliques & transverses du bas - ventre, & le péritoine.
Il faut inciser avec précaution lorsqu'on coupe le
péritoine, de crainte de blesser les intestins, que les
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