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Le carthamus officinarum flore croceo, Tourn. Inst. 457, est d'usage en Medecine. Sa semence passe pour un violent purgatif; elle évacue la pituite par haut & par bas.
Etmuller dit qu'elle est propre dans les cas où les premieres voies sont sur chargées d'une mucosité épaisse & visqueuse, dans les maladies de la poitrine, dans l'asthme, & dans la toux, occasionnée par une matiere épaisse & ténace: il la compte par cette raison parmi les remedes qui évacuent le phlegme.
La meilleure façon de s'en servir est de la donner en émulsion purgative, avec quelqu'eau aromatique, telle que celle de fenouil ou d'anis; on la mêle ensuite avec un lait d'amande. La dose est jusqu'à trois gros. On fait avec cette semence des tablettes.
Tablettes diacarthami. Prenez du turbith choisi une once & demie; de la moelle de semence de carthame, de la poudre diatraganth froid, des hermodactes, du diagrede, de chacun une once; du gingembre demi - once; de la manne deux onces & demie; du miel rosat, de la chair de coin confite, de chacun deux gros; du sucre blanc dissous dans l'eau, & cuit en électuaire solide, une livre six onces. Faites - en selon l'art un électuaire solide & en tablettes.
Un gros de ces tablettes contient du turbith trois grains; des hermodactes & du diagrede, de chacun deux grains; de manne cinq grains. La dose est depuis un gros jusqu'à une once pour les tempéramens sorts.
Tous les purgatifs de cette espece sont très à craindre, & ne doivent être employés qu'avec de grandes précautions. (N)
Les Cartiers faiseurs de cartes à joüer, forment à Paris une communauté fort ancienne: on les nomme aujourd'hui Papetiers - Cartiers: mais dans leurs statuts ils ont le titre de maîtres du métier de Cartiers, faiseurs de cartes, tarots, feuillets, & cartons; ou Cartiers, Tarotiers, Feuilletiers, & Cartonniers.
Les statuts dont ils se servent encore à présent, & qui ne sont que des statuts renouvellés en conséquence de l'édit de Henri III. de 1581, ont éte confirmés & homologués en 1594 sous Henri IV. ils contiennent vingt - deux articles, auxquels Louis XIII. & Louis XIV. en ont encore ajoûté quelques autres.
Le premier & le quatrieme portent qu'aucun ne pourra faire le métier de Cartier s'il n'est reçû maître, & s'il ne tient ouvroir ouvert sur la rue.
Les deuxieme & troisieme fixent l'apprentissage à quatre années, suivies de trois autres de compagnonage, après lesquelles les aspirans sont obligés de faire le chef - d'oeuvre, qui consiste en une demi - grosse de cartes fines, & de payer les droits aux jurés pour être admis à la maîtrise.
Les cinquieme & sixieme fixent le nombre des apprentis à un, ou à deux si le maître tient chez lui cinq ou six compagnons; & défendent aux maîtres de se transporter leurs compagnons sans en avertir les jurés.
Les septieme, huitieme, neuvieme, dixieme, & dix - huitieme, fixent les droits des fils, filles, & veuves des maîtres.
Le seizieme enjoint aux maîtres d'avoir une marque différente les uns des autres, sur laquelle doit être détaillé leur nom, surnom, enseigne, & devise.
Les autres articles regardent l'élection des deux jurés, & contiennent des regles de discipline pour les maîtres & les compagnons. Voyez les réglemens des arts & métiers.
Les cartilages paroissent être à peu près de même
nature que les os, puisqu'ils ont été cartilages, & que
d'ailleurs toutes les parties solides ne paroissent différer
que par le plus ou moins de consistance. Voyez
Il y en a qui sont très - durs, & qui même deviennent
osseux avec le tems; comme ceux qui unissent
les côtes au sternum, ceux du larynx, &c. Voyez
D'autres sont plus tendres, & servent à donner à
certaines parties leur configuration; comme ceux
du nez, des oreilles, &c. qui doivent avoir un petit
mouvement que produit l'élasticité de ces cartilages, laquelle leur fait faire l'office de muscles antagonistes.
Voyez
Il y en a d'autres plus mous encore, qui tiennent
quelque chose de la nature des ligamens, & qui par
cette raison sont appellés cartilages ligamenteux. Voy.
Il y a des cartilages de différentes figures, auxquels
on donne différens noms tirés de ceux des choses auxquelles
ils ressemblent: l'un se nomme sémi - lunaire;
un autre xiphoïde, parce qu'il ressemble à la pointe
d'un poignard; un autre scutiforme, parce qu'il
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