ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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cependant la plûpart peuvent être placés commodément pour être vûs au microscope, avant que leur action commence; & même pour qu'elle s'exécute, il faut humecter avec une goutte d'eau l'extrémité supérieure de l'étui extérieur, qui commence alors à se développer, pendant que les deux petits ligamens qui sortent hors de l'étui se contournent & s'entortillent en différentes façons; en même tems la vis monte lentement, les volutes qui sont à son bout supérieur se rapprochent & agissent contre le sommet de l'étui. Cependant celles qui sont plus bas arrivent aussi, & semblent être continuellement suivies par d'autres qui sortent du piston. M. Needham dit qu'elles semblent être suivies, parce qu'il ne croit pas qu'elles le soient en effet; ce n'est qu'une simple apparence produite par la nature du mouvement de la vis. Le suçoir & le barillet se meuvent aussi suivant la même direction; & la partie inférieure qui contient la semence s'étend en longueur, & se meut en même tems vers le haut de l'étui: ce qu'on remarque par le vuide qu'elle laisse au fond. Dès que la vis avec le tube dans lequel elle est senfermée, commence à paroître hors de l'étui, elle se plie, parce qu'elle est retenue par ses deux ligamens; & cependant tout l'appareil intérieur continue à se mouvoir, lentement & par degrés, jusqu'à ce que la vis, le suçoir, & le barillet soient entierement sortis. Quand cela est fait, tout le reste saute dehors en un moment; le suçoir se sépare du barillet; le ligament apparent qui est au - dessous de ce dernier, se gonfle & acquiert un diametre égal à celui de la partie spongieuse qui le suit. Celle - ci, quoique beaucoup plus large que dans l'étui, devient encore cinq fois plus longue qu'auparavant; le tube qui renferme le tout s'étrécit dans son milieu, & forme ainsi deux especes de noeuds distans environ d'un tiers de sa longueur, de chacune de ses extrémités; ensuite la semence s'écoule par le barillet, & elle est composée de petits globules opaques, qui nagent dans une matiere sereuse, sans donner aucun signe de vie, & qui sont précisément tels qu'on les a vûs, quand ils étoient répandus dans le réservoir de la semence. La partie comprise entre les deux noeuds paroît être frangée; quand on l'examine avec attention, on trouve que ce qui la fait paroître telle, c'est que la substance spongieuse, qui est en dedans du tube, est rompue & séparée en paralleles à peu près égales.

Quelquefois il arrive que la vis & le tube se rompent précisément au - dessus du suçoir, lequel reste dans le barillet; alors le tube se ferme en un moment, & prend une figure conique, en se contractant autant qu'il est possible par - dessus l'extrémité de la vis; ce qui démontre qu'il est très - élastique en cet endroit, & la maniere dont il s'accommode à la figure de la substance qu'il renferme, lorsque celle - ci souffre le moindre changement, » prouve qu'il l'est également par - tout ailleurs.

On sait par les fragmens d'alimens que l'on a trouvés dans l'estomac du calmar, qu'il se nourrit d'animaux, & entre autres de pélamides & de melettes, qui sont de petits poissons, dont il y a grand nombre dans les bas - fonds, près de l'embouchure du Tage. Voyez les nouvelles observations micr scopiques.

On a distingué deux sortes de calmars, le grand & le petit, celui - ci est aussi appellé casseron; il differe de l'autre en ce qu'il est plus petit, & que l'extrémité de son corps est plus pointue.

Le nom du calmar vient de la ressemblance qu'on lui a trouvée avec un encrier, sur - tout pour la liqueur noire qui est dans le corps de l'animal, & que l'on prendroit pour de l'encre. Rondelet. (I)

CALMAR

CALMAR, (Géog.) grande ville fortifiée de Sue<cb-> de, dans la province de Smaland, avec un port sur la mer Baltique, sur le détroit auquel on donne le nom de Calmar - Sund. Long. 34. 33. lat. 56. 48.

CALME

CALME, s. m. (Marine.) c'est une cessation entiere de vent: on dit sur mer calme tout plat, pour dire qu'il ne fait point du tout de vent. Quelques-uns prétendent que le grand calme est un présage d'une prochaine tempête. On dit mer calme.

Etre pris du calme, c'est demeurer sans aucun vent, ensorte qu'on ne peut plus gouverner.

CALMENDA

CALMENDA, (Géog.) ville du royaume de Portugal, peu loignée de Brague.

CALMANDE

* CALMANDE, s. f. (Commerce.) etoffe de laine d'un excellent user: elle se fabrique particulierement en Flandre. Il y en a de deux especes, des unies ou rayées, & des calmandes à fleurs. On fait entrer dans ces dernieres de la soie, & dans quelques autres du poil de chevre. Il n'y a rien de constant ni sur leur longueur ni sur leur largeur.

CALMER

CALMER, appaiser la tempête; il commence à calmer se dit à la mer, calmer, devenir calme, pour signifier que le vent diminue.

Dans un combat entre deux armées navales, le grand nombre de coups de canon qui se tirent, fait presque toûjours calmer. (Z)

CALMOUCKS ou CALMUQUES

CALMOUCKS ou CALMUQUES, (Géog.) peuples d'Asie, dans la grande Tartarie, entre le Mongul & le Wolga: ils sont divisés en hordes ou tribus qui ont chacune leur chef ou kam, dont le principal réside à Samarcand. Les Calmouks n'ont point de demeure fixe; ils campent toûjours sous des tentes, & ont des especes de chariots qui les suivent par - tout, & qui portent leurs femmes, leurs enfans, & le peu de bagage qu'ils peuvent avoir. La Russie est en alliance avec cette nation, & a toûjours 6000 Calmouks à sa solde.

CALOMEL

CALOMEL, s. m. terme de Pharmacie, nom qu'on donne au mercure doux, sublimé jusqu'à quatre fois ou même davantage. Voyez Mercure.

Il paroît que cette dénomination a été d'abord donnée à l'éthiops minéral, & est composée des deux mots Grecs KALO\S2, beau, & ME/LAS2, noir, parce que les corps pâles ou blancs qu'on en frotte, deviennent noirs. Voyez Ethiops.

D'autres veulent qu'elle ait été donnée dès le commencement au mercure doux, par la fantaisie d'un certain Chimiste qui se faisoit servir dans ses opérations par un noir, & que cette dénomination fait allusion tout - à - la - fois à la couleur de l'aide qui étoit noir, & à la beauté du médicament qui étoit d'une fort belle apparence. (N)

CALOMNIE

CALOMNIE, s. f. (Morale.) on calomnie quelqu'un, lorsqu'on lui impute des défauts ou des vices qu'il n'a pas. La calomnie est un mensonge odieux que chacun réprouve & déteste, ne fût - ce que par la crainte d'en être quelque jour l'objet. Mais souvent tel qui la condamne, n'en est pas innocent lui - même: il a rapporté des faits avec infidélité, les a grossis, altérés ou changés, étourdiement peut - être, & par la seule habitude d'orner ou d'exagérer ses récits.

Un moyen sûr, & le seul qui le soit, pour ne point calomnier, c'est de ne jamais médire.

Transportez - vous en esprit dans quelque monde imaginaire, où vous supposerez que les paroles sont toûjours l'expression fidele du sentiment & de la pensée; où l'ami qui vous fera des offres de service, soit en effet sempli de bienveillance; où l'on ne cherche point à se prévaloir de votre crédulité, pour vous repaître l'esprit de sables; où la vérité dicte tous les discours, les récits & les promesses; où l'on vive par conséquent sans soupçon & sans défiance, à l'abri des impostures, des perfidies, & des délations ealomnieuses: quel délicieux commerce, que celui des hommes qui peupleroient cet heureux globe!

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