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Tycho, sur la sin de sa vie, fit transporter de Danemarck à Prague, où il alla s'établir avec toute sa famille, les machines & les instrumens dont il s'étoit servi pour faire un grand nombre d'observations célestes très - importantes. De Prague, il les fit transporter au château de Benach; & de - là il les fit ramener à Prague dans le palais de l'empercur, d'où on les fit passer dans l'hôtel de Curtz. Après la mort de Tycho, l'empereur Rodolphe, à qui les enfans de cet astronome avoient dédié un de ses ouvrages posthumes, craignant qu'on ne fit quelque aliénation de ces instrumens, ou quelque mauvais usage, voulut en avoir la propriété pour le prix de vingt - deux mille écus d'or, qu'il paya aux héritiers de Tycho; & il y commit un garde à gage, qui tint ce grand trésor si bien renfermé dans l'hôtel de Curtz, qu'il ne sut plus possible à personne de le voir, pas même à Kepler, quoique disciple de Tycho, & favorisé de l'em pereur. Ces machines demeurerent ensevelies de la sorte jusqu'aux troubles de Bohème en 1619; l'armée de l'électeur Palatin croyant mettre la main sur un bien qui étoit propre à la maison d'Autriche, les pilla comme des dépouilles ennemies, en brisa une partie, & en convertit une autre à des usages tout différens. Le reste fut tellement distrait, qu'on n'a pas pu savoir depuis ce que sont devenus tant de precieux monumens. On vint cependant à bout de sauver le grand globe céleste, qui étoit d'airain: il fut retiré de Prague, & emporté sur l'heure à Neissa en Silésie, où on le mit en dépôt chez les jésuites. Il fut enlevé treize ans après par U>alric, fils de Christiern, roi de Danemarck, conduit à Copenhague & placé dans l'académie royale.
M. de Fontenelle dit, dans l'éloge du czar Pierre, que ce prince ayant vu à Copenhague un globe céleste fait sur les desseins de Tycho, & autour duquel douze personnes pouvoient s'asseoir, en faisant des observations, demanda ce globe au roi de Danemarck, & fit venir expres de Petersbourg une frégate qui l'y apporta. C'est apparemment ce même globe dont nous parlons.
M. Picart ayant été faire un voyage à Uranibourg, il trouva que le méridien tracé dans ce lieu
par Tycho, s'éloignoit du méridien véritable. D'un
autre côté cependant M. de Chazelles ayant été en
Egypte, & ayant mesuré les pyramides & exammé
leur position, il trouva que leurs faces se tournoient
exactement vers les poles du monde. Or comme
cette position singuliere doit avoir été recherchée
vraissemblablement par les constructeurs de ces pyramides,
il paroîtroit s'ensuivre de - là que les meridiens
n'ont point changé. Seroit - il possible que les
anciens astronomes égyptiens enssent bien tracé leur
méridienne, & que Tycho, si habile & si exact, eût
mal décrit la sienne? C'est sur quoi il ne paroît pas
aisé de prononcer. Voyez
Si quadringentis sex septem millia desunt, Est animus tibi, suns mores, & lingua, fidesque, Plebs eris. At pueri ludentes, rex eris, aiunt, Si recte feceris. Epist. j. l. I.
2°. Ville de la Macédoine, dans la Chalcidie, sur le mont Athos, selon Pline, l. IV. c. x. Son fondateur, au rapport d'Athénée, l. III. fut Alexarque, frere de Cassandre, roi de Macédoine. (D. J.)
Ce prince obligea ses sujets, alors errans & vagabonds, à vivre en société, à cultiver la terre, & à jouir des biens qu'elle leur présentoit.
Appliqué à l'astronomie, Uranus regla l'année sur le cours du soleil, les mois sur celui de la lune, & fit, par rapport au cours des astres, des prédictions, dont l'accomplissement frappa tellement ses sujets, qu'ils crurent qu'il y avoit quelque chose de divin dans le prince qui les gouvernoit, ensorte qu'après sa mort ils le mirent au rang des dieux, & l'appellerent roi éternel de toutes choses. Titée sa femme étant morte, reçut aussi les honneurs divins, & son nom fut donné à la terre, comme celui de son mari avoit été donné au ciel.
On peut lire dans Diodore de Sicile, l. III. c. iv. les autres détails de la theogonie des Atlantides, qui est assez semblable à celle des Grecs, sans qu'on sache s'ils l'ont reçue de ces peuples d'Afrique, ou si les Atlantides l'ont tirée d'eux; ce que l'on voit clairement, c'est que le culte du soleil & de la lune a été la plus ancienne religion des Atlantes, ainsi que de tous les autres peuples du monde. (D. J.)
Maccio (Sébastien), né à Urbanea au commencement du xvij. siecle, écrivit avec assez de politesse sur l'histoire romaine. On a de lui deux livres, dont l'un est intitulé, de bello Asdrubalis, & l'autre de historid Liviand. Il mourut à 37 ans. (D. J.)
Il paroît d'abord etrange que le mot urbanité ait
eu tant de peine à s'établir dans notre langue; cat
quoique d'excellens écrivains s'en soient servi, &
que le dictionnaire de l'académie srançoise l'autorise,
on ne peut pas dire qu'il soit fort en usage,
même aujourd'hui. En examinant quelle en pourroit
être la raison, il est vraissemblable que les François
qui examinent rarement les choses à fond, n'ont pas
jugé ce mot fort nécessaire, ils ont cru que leurs termes
politesse & galanterie renfermoient tout ce que
l'on entend par urbanité; en quoi ils se sont fort
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