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a peine à donner du sien, qu'il dépense avec regret.

Au trictrac, on appelle Un jeu serré, Un jeu qui n'est pas étendu, & où l'on ne se découvre point. Voilà un jeu bien serré. Il a un jeu bien serré.

SERRÉ est quelquefois adverbe, & signifie, Bien fort. Alors on le fait d'ordinaire précéder d'une de ces particules, Bien, Si. Il a gelé bien serré cette nuit. Il lui a donné sur les oreilles si serré, bien serré. Il est familier.

On dit vulgairement, Mentir bien serré, pour dire, Mentir impudemment, effrontément, &c.

On dit d'Un homme qui ne joue qu'à beau jeu, & qui ne hasarde pas volontiers, qu'Il joue serré.

SERRETTE Voyez SARRETTE.

SERRON. s.m. Boîte dans laquelle on apporte des drogues des pays étrangers. Un serron de baume. Un serron d'ambre.

SERRURE. s.f. Sorte de machine ordinairement de fer ou de cuivre, qu'on applique à une porte, à un coffre, pour servir à les fermer & à les ouvrir, & qui s'ouvre & se ferme par le moyen d'une clef. Une bonne serrure. Une serrure à double tour. Serrure à deux attaches, à trois pénes. Serrure à bosse. Serrure à secret. Le secret d'une serrure. Lever une serrure. La serrure est mêlée. Fausser les gardes d'une serrure. Changer les gardes à une serrure. On fait quelquefois des serrures de bois.

SERRURERIE. s.f. L'art du Serrurier. La Serrurerie est à présent dans une grande perfection.

SERRURERIE se prend aussi pour Les ouvrages mêmes des Serruriers. Il y a bien de la serrurerie dans cette maison. La serrurerie de cette maison est fort belle.

SERRURIER. s.m. Ouvrier qui travaille à faire des serrures, & quelques autres ouvrages de fer.

SERTIR. v.a. Terme de Lapidaire. Enchâsser une pierre dans un chaton.

SERTI, IE, participe .

SERTISSURE. s.f. Manière dont une pierre est sertie.

SERVAGE. s.m. Terme des anciennes Coutumes. État de celui qui est serf, esclave. Mettre en servage. Réduire en servage. Tenir en servage. Tirer de servage.

Les Poëtes appellent Servage, L'attachement qu'un amant a pour sa maîtresse. Il n'est plus d'usage en prose, & vieillit en poësie.

SERVANT. adj. m. Qui sert. Chez le Roi, on appelle Gentilshommes servans, Certains Officiers qui servent à table par quartier. Les Gentilshommes servans [alt p. 501] portent les plats sur la table du Roi.

Dans l'Ordre de Malte, on appelle Frères servans, Ceux qui entrent dans l'Ordre sans faire preuve de Noblesse, & qui sont d'un rang inférieur aux autres Chevaliers. On les appelle quelquefois par abus, Chevaliers servans.

Dans quelques Ordres Religieux, on appelle Frères servans, Les Frères Convers qui sont employés aux oeuvres serviles du Monastère.

En termes de Jurisprudence, on appelle Fief servant, Celui qui relève d'un autre qu'on nomme Fief dominant.

SERVANTE. s.f. Femme ou fille qui est employée aux plus bas offices d'une maison, & qui sert à gages. Jeune servante. Vieille servante. Servante de cuisine. Une servante de cabaret. Une servante d'hôtellerie. Servante de basse-cour. Prendre une servante. Changer de servante.

SERVANTE est aussi Un terme de civilité dont se servent les femmes, soit en parlant, soit en écrivant. Je suis votre servante. Je suis votre très-humble & très-obéissante servante.

Une femme dit, Je suis votre servante, pour dire, Je ne suis pas de votre avis, je ne saurois faire ce que vous désirez. Il est du style familier.

SERVIABLE. adj. de t. g. Qui est prompt & zélé à rendre service, qui aime à rendre de bons offices, qui est officieux. C'est un homme serviable. C'est la personne du monde la plus serviable. Il est extrêmement serviable.

SERVICE. s.m. La fonction d'une personne qui sert en qualité de domestique. Être au service de quelqu'un. La pauvreté l'a contrainte de mettre ses filles en service. Il a été long-temps au service d'un tel. Le service chez cet homme-là est aisé, dur, difficile, ingrat. Un service vil & bas.

On dit, Le service d'un domestique, pour dire, Le service que rend un domestique. Il est content du service de son domestique: &, Le service d'un maître, pour dire, Le service qu'on rend à un maître. C'est dans cette dernière acception qu'on dit proverbialement, Service du Grand n'est pas héritage, pour dire, qu'On fait rarement fortune à servir les Grands.

On dit, Se consacrer au service de Dieu, pour dire, Embrasser la profession ecclésiastique, ou la profession religieuse. Il a renoncé au monde, il s'est consacré au service de Dieu. La même chose se dit aussi De tous ceux qui se donnent entièrement aux oeuvres de piété.

SERVICE se dit aussi en parlant De l'usage qu'on tire de certains animaux, & de certaines choses. Une étoffe de bon service. Ce cheval est d'un bon service, de bon service.

On dit dans ce sens, que Les jambes, que l'estomac refuse le service, pour dire, que Les jambes, que l'estomac ne font plus leurs fonctions qu'avec peine.

SERVICE signifie aussi, Assistance qu'on donne, bon office qu'on rend à quelqu'un. Service important. Grand service. Il m'a rendu de bons services. Il est venu lui faire offre de service, lui offrir ses services.

Quand on demande à quelqu'un, Comment vous portez-vous? il répond par politesse, À votre service. Et pour dire à quelqu'un, qu'On est dans la disposition de le servir, on dit, Je suis à votre service.

SERVICE se dit encore De l'emploi, de la fonction de ceux qui servent le Roi, dans la Magistrature, dans les Finances, &c. Ce Président, ce Maître des Requêtes a tant d'années de service.

Quand on dit absolument, Service, Il s'entend Du service que les gens de guerre rendent au Roi dans ses armées. Il y a vingt ans qu'il est dans le service. Il a trente ans de service. Il a quitté le service. Il a renoncé au service. Il s'est retiré du service. Ce jeune homme entre dans le service.

Dans la Maison du Roi, on appelle Service,

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