BRAMA ou BRAHMA, s. m. (Hist. mod.) l'un
des principaux dieux du Tonquin, entre la Chine &
l'Inde. Il est adoré par les sectateurs de Confucius.
Ces idolatres font des sacrifices aux sept planetes,
comme à des divinités: mais ils ont encore cinq idoles
pour lesquelles ils ont une vénération particuliere;
savoir, quatre dieux nommés Brama, Raumu,
Betolo, Ramonu; & une déesse qu'ils appellent Satibana. Le roi, les mandarins, c'est - à - dire les seigneurs
de la cour, & les doctes du pays, n'adorent
guere que le ciel. Tavernier, Voyage des Indes. Voy.
Chinois & Bramines. (G)
BRAMA ou BREMA
BRAMA ou BREMA, (Géog.) ville & royaume
d'Asie dans l'Inde, au - delà du Gange, sur la
riviere de Menan, aux frontieres du royaume de
Tonquin & de Pégu: elle appartient au roi d'Ava.
Les habitans se nomment les Bramas.
BRAMANT
BRAMANT, (Géog.) petite ville de Savoie dans
la province de Maurienne sur la riviere d'Arc.
BRAMAS
BRAMAS, (les) Géog. peuples d'Asie qui habitent
les extrémités du royaume d'Ava & de Pégu.
BRAMER
BRAMER, v. n. (Chasse.) Ce mot n'a point
d'autre usage que de désigner le cri du cerf.
BRAMINES ou BRAMENES, ou BRAMINS
* BRAMINES ou BRAMENES, ou BRAMINS ou
BRAMENS, s. m. pl. (Hist. mod.) secte de philosophes
Indiens, appellés anciennement Brachmanes.
Voyez Brachmanes. Ce sont des prêtres qui réverent
principalement trois choses, le dieu Fo, sa loi,
& les livres qui contiennent leurs constitutions. Ils
assûrent que le monde n'est qu'une illusion, un songe,
un prestige, & que les corps pour exister véritablement,
doivent cesser d'être en eux - mêmes, & se
confondre avec le néant, qui par sa simplicité fait
la perfection de tous les êtres. Ils font consister la
sainteté à ne rien vouloir, à ne rien penser, à ne
rien sentir, & à si bien éloigner de son esprit toute
idée, même de vertu, que la parfaite quiétude de
l'ame n'en soit pas altérée. C'est le profond assoupissement
de l'esprit, le calme de toutes les puissances,
la suspension absolue des sens, qui fait la perfection.
Cet état ressemble si fort au sommeil, qu'il paroît que
quelques grains d'opium sanctifieroient un Bramine
bien plus sûrement que tous ses efforts. Ce quiétisme
a été attaqué dans les Indes, & défendu avec chaleur: du reste ils méconnoissent leur premiere origine: le roi Brachman n'est point leur fondateur. Ils
se prétendent issus de la tête du dieu Brama, dont le
cerveau ne fut pas seul fécond; ses piés, ses mains,
ses bras, son estomac, ses cuisses, engendrerent aussi,
mais des êtres bien moins nobles que les Bramines.
Ils ont des livres anciens qu'ils appellent sacrés. Ils
conservent la langue dans laquelle ils ont été écrits.
Ils admettent la métempsycose. Ils prétendent que la
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