Dictionnaire de l'Académie Française,
6ème edition (1835)

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Il se dit, par extension, de Certains établissements où l'on s'occupe de littérature et de sciences.

LYCOPODE. s. m. T. de Bot. Plante cryptogame, de la famille des Mousses, dont les capsules sont remplies d'une poussière abondante qui prend feu comme la résine. Dans les théâtres, on fait souvent usage de lycopode pour imiter les éclairs.

LYMPHATIQUE. adj. des deux genres T. de Méd. Qui a rapport à la lymphe, où domine la lymphe. Vaisseaux lymphatiques. Ganglions lymphatiques. Tempérament, constitution, complexion, maladie lymphatique.

LYMPHE. s. f. T. de Méd. Humeur transparente qui circule dans des vaisseaux qui lui sont propres, et à laquelle on a long-temps attribué la cause de plusieurs maladies. Maladie de la lymphe. Avoir la lymphe épaissie, stagnante. Rendre de la fluidité à la lymphe.

LYMPHE se dit par analogie, en Botanique, de L'humeur aqueuse qui circule dans les plantes.

LYNX. s. m. Quadrupède carnassier auquel les anciens poëtes attribuaient une vue perçante, capable de pénétrer les murs les plus épais; et que les naturalistes croient être l'animal appelé Loup-cervier.

Fam., Avoir des yeux de lynx, Avoir la vue très-perçante; et, figurément, Voir clair dans les affaires, dans les desseins, dans les pensées des autres.

LYRE. s. f. Instrument de musique à cordes, qui était en usage parmi les anciens. Jouer de la lyre. Chanter des vers sur la lyre. Les poëtes grecs, en chantant leurs vers, s'accompagnaient de la lyre. On donne quelquefois à la guitare la forme d'une lyre.

Il s'emploie aussi dans certaines phrases figurées, où il désigne, Le talent du poëte, l'action de faire des vers. Ainsi on dit: La lyre d'Anacréon chantait les plaisirs, celle de Pindare célébrait les vainqueurs, Anacréon, dans ses vers, chantait les plaisirs, etc. Prendre, accorder sa lyre, Se disposer à faire des vers. Quitter, déposer, suspendre sa lyre, Cesser d'en faire. Ce poëte a laissé reposer sa lyre, Il a été quelque temps sans composer de vers.

Les maîtres de la lyre, Les grands poëtes.

En Astronomie, La Lyre, Constellation de l'hémisphère septentrional.

LYRIQUE. adj. des deux genres Il se dit De la poésie et des vers qui se chantaient autrefois sur la lyre, comme les odes, les hymnes. Poésie lyrique. Poëme lyrique. Genre lyrique. Vers lyriques.

Il se dit, par analogie, Des ouvrages en vers français qui sont faits pour être chantés ou propres à être mis en musique, tels que les cantates, les chansons, les opéras. Tragédie, drame, comédie lyrique. Les choeurs d'Esther et d'Athalie sont des chefs-d'oeuvre lyriques.

Il se dit, par extension, Des odes, quoiqu'on ne les chante pas. Les odes sont de petits poëmes lyriques.

Théâtre lyrique, Théâtre sur lequel on représente des ouvrages mis en musique.

Poëte, auteur lyrique, Celui qui compose des odes, ou des poésies propres à être mises en musique.

LYRIQUE s'emploie substantivement au masculin, et signifie, Auteur lyrique. Malherbe et Rousseau sont nos premiers lyriques.

Il signifie aussi absolument, Le genre, le talent lyrique. Il réussit principalement dans le lyrique.

M. s. f. et m. Consonne, la treizième lettre de l'alphabet. Lorsqu'on l'appelle Emme, suivant la prononciation ancienne et usuelle, le nom de cette lettre est féminin. Une M (emme). Lorsqu'on l'appelle Me, suivant la méthode moderne, ce nom est masculin. Un M (me) majuscule.

Quand cette lettre est à la fin d'un mot, elle ne rend qu'un son nasal. Ainsi on prononce, Nom, parfum, faim, comme s'il y avait, Non, parfun, fain. Mais dans la plupart des mots étrangers, Abraham, Jérusalem, Stockholm, Amsterdam, etc., elle se prononce comme si elle était suivie d'un e muet. Adam est une des exceptions à cet usage.

M, se prononce comme n, quand elle est au milieu d'un mot devant b ou p. Ainsi on prononce, Emblème, emploi, embarras, empire, impatience, comparaison, comme s'il y avait, Enblème, inpatience, conparaison.

Dans certains mots, où cette lettre est suivie de l'n, comme Amnistie, Memnon, somnifère, etc., on la prononce pleinement, tandis qu'on ne la prononce point dans les mots Damner, automne.

Lorsque cette lettre est redoublée dans les mots composés de la préposition En, la première m se prononce comme n. Ainsi on prononce, Emmener, emmaillotter, etc., comme si on écrivait, Enmener, enmaillotter. Hors de là, elle retient sa prononciation ordinaire, comme dans Immédiatement, immense, comminatoire, etc.

MA. adj. possessif féminin dont le masculin est Mon. Ma soeur. Devant les mots féminins qui commencent par une voyelle ou par une h non aspirée, on dit, par euphonie, Mon, et non pas Ma. Mon âme. Mon épée. Mon haleine. Voyez MON.

MACAQUE. s. m. T. d'Hist. natur. Genre de singes à tête plate et à queue courte.

MACARON. s. m. Sorte de pâtisserie friande, dans laquelle il entre principalement des amandes et du sucre, et qu'on forme en petits pains ronds ou ovales. Un bon macaron. Faire, manger des macarons.

MACARONÉE. s. f. Pièce de vers en style macaronique.

MACARONI. s. m. Mot emprunté de l'italien. Pâte faite de farine très-fine, qui est en forme de petits cylindres creux, et qu'on assaisonne de différentes manières, surtout avec du fromage. Manger des macaronis, du macaroni. Macaroni au gratin.

MACARONIQUE. adj. des deux genres Il se dit D'une sorte de poésie burlesque, où l'on faisait entrer beaucoup de mots de la langue vulgaire, auxquels on donnait une terminaison latine. Vers macaroniques. Poésie macaronique.

MACÉDOINE. s. f. Mets composé d'un mélange de différents légumes, ou de différents fruits.

Il se dit, figurément et familièrement, d'Un livre, d'un ouvrage de littérature, où sont réunies et mêlées des pièces de différents genres. Ce livre est une macédoine, on y trouve de tout.

MACÉDOINE terme de Jeu de cartes, signifie, Une suite de parties dans laquelle chacun des joueurs, lorsqu'il tient les cartes, prescrit l'espèce de jeu qu'on va jouer sous sa main. Faire une macédoine.

MACER. v. a. Voyez MASSER.

MACÉRATION. s. f. Opération chimique qui consiste à laisser séjourner dans un liquide, à la température de l'atmosphère, quelque substance dont on veut extraire les principes solubles. Cette plante est en macération. Mettre en macération.

Il signifie figurément, dans le langage ascétique, Mortification par jeûnes, disciplines et autres austérités. La macération de la chair. Ses grandes macérations ont abrégé ses jours.

MACÉRER. v. a. T. de Méd. et de Chim. Faire infuser à froid, dans l'eau ou dans quelque autre liquide, une substance qui doit y déposer ses principes solubles. Il

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