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Il faut se munir de bonne heure contre les malignes influences de son climat & de son tempérament, en s'accoutumant à faire toutes les réflexions qui peuvent donner de la sérénité à l'esprit, & le mettre en état de soutenir avec courage, les petits maux & les revers de la fortune qui sont communs à tous les hommes. Celui qui possede cette heureuse disposition, n'a point l'imagination troublée, ni le jugement prévenu; il est toujours le même, soit qu'il se trouve seul ou en compagnie; affable envers tout le monde, il excite les mêmes dispositions dans tous ceux qui l'approchent; le coeur s'épanouit en sa présence, & ne peut qu'avoir de l'estime & de l'amitié pour celui dont il reçoit de si douces influences. J'envisage enfin cet état comme une reconnoissance habituelle envers l'auteur de la nature; la gaieté du printems, le chant des oiseaux, la verdure des prés, la fraîcheur des bois, raniment la sérénité; la lecture & le commerce d'un tendre ami, y répandent de nouveaux charmes; en un mot, c'est le souverain bien de la vie que Zénon a cherché sans le trouver. (D. J.)
Subjectos orientis orae Seras & Indos.
Lucain les place vers les sources du Nil. Héliodore, l. IX. les compte entre les Blémies. Pomponius Mela les met au centre des Scythes & des Indiens, au lieu de les placer à l'extrémité.
Pausanias, après avoir fort bien décrit les vers - à - soie, se trompe sur les Sères qui les élevoient, & les place dans la partie la plus reculée de la mer Rouge.
Ainsi tout ce que les anciens ont su de vrai touchant
les Sères, c'est qu'ils sont les premiers qui aient
imaginé de travailler la soie. C'est d'eux qu'elle est
venue aux Perses, & des Perses aux Grecs & aux
Italiens. La premiere étoffe qu'on en ait vu en Europe, fut apres la conquête de la Perse par Alexandre; & c'étoit encore de ce pays - là que les Romains
la tiroient, quand leur empire fut devenu florissant.
Voyez
Chez les Romains il y avoit des esclaves qui étoient dans une dépendance absolue de leur maîtré.
Il y en avoit aussi de semblables en France sous la premiere & la seconde race de nos rois.
Mais ces servitudes personnelles furent abolies peu - à - peu sous la seconde race de nos rois, ou du moins elles furent mitigées; & comme il y avoit chez les Romains certains esclaves qui étoient attachés à la culture d'un fond particulier, & que l'on appelloit adscriptitios seu addictos gleboe, lesquels cultivoient le fond à leur volonté, moyennant qu'ils rendoient à leur maître, tous les ans, une certaine quantité de blé & autres fruits; de même aussi en France la plûpart des habitans de la campagne étoient serfs, c'est - à - dire attachés à certains fonds dont ils ne pouvoient être séparés.
Les bâtards & les aubains étoient serfs du roi.
Vers le commencement de la troisieme race nos rois affranchirent plusieurs communautés d'habitans, auxquelles ils donnerent des chartes de commune ou permission de s'assembler. Louis hutin & Philippe le bel affranchirent tous les serfs de leur domaine, moyennant finance.
Le roi donnoit quelquefois à certains serfs en particulier, des lettres par lesquelles ils étoient réputés bourgeois du roi, & cessoient d'être serfs.
Les seigneurs donnoient aussi de semblables terres à leurs serfs, au moyen desquelles ils étoient réputés bourgeois de ces seigneurs.
Cependant plusieurs seigneurs ne consentirent point à l'affranchissement de leurs serfs; de sorte qu'il est resté des vestiges de cette espece de servitude dans les provinces régies par le droit écrit & dans quelques - unes de nos coutumes, telles que Bourgogne, Bourbonnois, Nivernois & quelques autres.
L'usage de ces différentes provinces & coutumes n'est pas uniforme par rapport aux serfs.
Dans quelques pays les hommes sont serfs de
corps, c'est - à - dire, que leur personne même est
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