ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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vent dans la matiere de la sueur, & dans celle de la transpiration, de rendre la peau du visage lisse, polie, & d'empêcher l'excoriation des parties qui sont obligées de se frotter; c'est pourquoi il se trouve beaucoup de glandes sébacées dans les endroits sujets au frottement, tels que les jointures, le scrotum, les aînes, &c.

L'humeur sébacée en se desséchant forme les petites écailles que font la crasse de la tête & de tout le corps. Lorsque cette humeur est retenue dans la follicule, ou dans la glande, elle forme les tubercules ou petites tumeurs qui naissent sur la peau, & qu'on appelle taupes à la tête, & tannes au visage. Voyez Tanne.

Celle qui sort du conduit auditif externe de l'oreille s'appelle cerumen, ou cire. Elle est jaune & amere; elle décrépite, & s'enflamme sur le feu; si elle s'am sse & s'endurcit dans le conduit, elle peut causer la surdité.

Les glandes méibomienes filtrent une matiere sébacée, dont l'usage est de s'opposer à la chute des larmes sur les joues, de les déterminer vers le nez, & de les faire passer par les points lacrimaux. Lorsque cette humeur devient épaisse, elle forme ce qu'on appelle la chassie des yeux. La Faye. (D. J.)

SÉBANICOU

SÉBANICOU, s. m. terme de relation; espece de vin préparé en Ethiopie avec un fruit appellé sébanicou; le vin & le fruit portent le même nom.

SÉBASTE

SÉBASTE, (Géographie ancienne.) ville de la Palestine, dans la Samaritide. Hérodote augmenta & embellit la ville de Samarie, & lui donna le nom de Sébaste ou d'Augusta, en l'honneur de l'empereur Auguste, le nom de Sébaste voulant dire Auguste en grec.

2°. Sébaste, ville & île de la Sicile propre, selon Ptolomée, l. V. c. viij. qui la marque après le promontoire de Coryens. Cette ville n'est autre chose que celle d'Eleusa, dont Archélaüs, comme nous l'apprend Strabon, l. XIV. p. 671. fit sa résidence, lorsqu'Auguste lui eut donné la Cilicie.

3°. Sébaste, ville de l'Asie mineure, dans la Galatie. On voit dans une ancienne inscription rapportée par Gruter, p. 427. n°. 8. que cette ville de Sébaste, étoit le pays des Tectosages.

4°. Sébaste est aussi le nom d'une ville du Pont, sur le penchant du mont Paryadrès. C'étoit originairement un lieu bien peuplé, où Mithridate avoit bâti un palais. Pompée en fit une ville qu'il nomma Diopolis, & la reine Pythodoris qui l'augmenta, l'appella Sébaste, & y établit sa résidence. C'est de cette ville dont il est parlé dans les martyrologes.

5°. Sébaste est enfin un siége épiscopal de l'Asie mineure où naquit, au commencement du v. siecle, Atticus, patriarche de Constantinople. Les anciens parlent fort diversement de son savoir, & le grand nombre s'accorde à lui donner plus de naturel que d'étude; ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il n'étoit pas superstitieux, & qu'il prit soin d'étouffer en particulier la superstition, qui consiste dans l'adoration des morts.

Sa charité s'étendoit également aux hérétiques comme aux catholiques. Il écrivit à Calliopius: « J'ai appris qu'il y a dans votre ville un grand nombre de personnes qui ont besoin du secours des gens de bien: recevez ces trois cens pieces d'or, pour les distribuer selon votre prudence, à ceux qui sont dans la nécessité. Je ne doute point que vous ne choisissiez les honnêtes gens que la honte empêche de demander, plutôt que ceux qui ne demandent que pour se nourrir dans l'oisiveté. La seule chose que je vous recommande, c'est que vous n'ayez point d'égard à la différence de réligion, je veux dire, que vous nourrissiez ceux qui ont besoin, sans considérer s'ils sont de notre sentiment ou non ». Socrate, hist. ecclés. l. VII. c. xxv.

Il m'importe peu de savoir à présent, si le patriarche Atticus étoit savant: des que je vois en lui des sentimens si nobles, si judicieux, & si dignes d'un chrétien, je m'embarrasse peu de sa science. Il mourut en 425, dans la dix - neuvieme année de son patriarchat. (D. J.)

SEBASTIA

SEBASTIA, (Géog. anc.) ville du Pont polémoniaque: Ptolomée, l. V. c. vj. la marque dans les terres. Elle est mise dans la Colopene par Pline, l. VI. c. iij. (D. J.)

SÉBASTIEN, saint

SÉBASTIEN, saint, (Géog. mod.) ville d'Espagne, dans la province de Guipuscoa, au pié d'une montagne qui lui sert de digue. Elle a un port sur l'Océan, à l'embouchure de la petite riviere Guruméa, appellée par les anciens Menanum.

Cette ville est à 18 lieues au levant de Bilbao, & à 84 de Madrid; sa grandeur est médiocre, mais les rues en sont larges, longues, droites, & bien pavées; les dehors en sont agréables: on y a d'un côté la vûe de la mer, & de l'autre on voit en éloignement les Pyrénées au bout d'une campagne sablonneuse.

Sur le haut de la montagne est une citadelle qui commande la ville, avec une garnison qu'on y tient. Le port est un bassin formé par l'Océan, & agrandi par l'art: les bâtimens y sont généralement en sûreté au pié de la montagne, qui les couvre; cependant les vaisseaux de guerre du roi d'Espagne sont à un autre port situé à un quart de lieue de la ville, tirant vers Fontarabie.

Saint - Sébastien est peuplé, & fait un grand commerce de fer, d'excellent acier, & des laines de la Castille vieille. D ailleurs le séjour de cette ville est gracieux; c'est un pays de bonne chere. Le poisson & les fruits y sont admirables. La ville est sous la dépendance de l'archevêque de Burgos. Long. 15. 35. latit. 43. 24. (D. J.)

Sébastien

Sébastien, saint, (Géog. mod.) ville de l'Amérique méridionale, au Brésil, dans la capitainerie de Rio - Janéiro, sur la côte occidentale du golfe formé par cette riviere, dans une plaine entourée de montagnes. Corréa, célebre capitaine du xv. siecle, fonda cette ville, que son petit - fils augmenta & embellit dans le siecle suivant. Les Jésuites & les Bénédictins y ont des palais: c'est le siege d'un évêque suffragant de Saint - Salvador, & la résidence du gouverneur de la province. Le commerce consiste principalement en coton, & bois du Brésil. Latit. méridion. 23. 46. (D. J.)

SÉBASTIONIQUE

SÉBASTIONIQUE, s. m. (Art numismat.) Ce mot se trouve dans une inscription que rapportent Fabret, inscr. c. j. p. 112. & Spon, dans ses recherches. Gadius avoit tiré cette inscription de dessus une urne de marbre. C'est l'épitaphe d'une chanteuse monodiaire nommée Heria Thisbé, fille ou femme de Claudius Glaphyrus, chorauloe, actionicoe & sebastionicoe, c'est - à - dire, joueur de flûte actionique & sébastionique. Ces deux mots signifient un vainqueur aux jeux actiaques, & aux jeux augustaux. Cela nous marque donc que T. Claudius Glaphyrus avoit remporté le prix à ces deux jeux. (D. J.)

SÉBASTOCRATOR

SÉBASTOCRATOR, s. m. (Emp. de Constantin.) M. Fleury emploie ce mot dans son hist. ecclésiastique, tome XVIII. C'étoit le nom d'une dignité à la cour des empereurs de Constantinople. Le sébastocrator étoit inférieur au despote, mais c'étoit une charge de faveur que l'empereur ne donnoit qu'à des favoris; ils portoient des ornemens & des vêtemens particuliers, pour marque de leur dignité. (D. J.)

SÉBASTOPOLIS

SÉBASTOPOLIS, (Géog. anc.) nom de trois différentes villes d'Asie. 1°. ville de l'Asie mineure dans l'AEolide, dont le véritable nom étoit Myrina, comme le dit Pline, l. 'V. c. xxx. 2°. ville de l'Asie mineure, dans le Pont cappadocien, selon Ptolomée,

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