ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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tendent jusqu'à la moitié de la longueur de la queue; le bec a près d'un pouce de longueur depuis la pointe jusqu'aux coins de la bouche. La tête, le cou, la poitrine, le ventre & les côtés du corps sont d'un verd olivâtre; le dos, les petites plumes des ailes & celles du dessus de la queue ont la même couleur; mais elle est plus foncée; il y a sur le premier pli de l'aile une petite tache rougeâtre; les grandes plumes de l'aile sont noirâtres en - dessus, & cendrées en - dessous. Les plumes du bas - ventre & des jambes ont du jaune & du noirâtre mêlés avec du vert olivâtre; la queue est cendrée. Les piés sont rouges, & couverts presque jusqu'à la naissance des doigts, de plumes qui ont les mêmes couleurs que celles des jambes. On trouve cet oiseau à Madagascar, où on l'appelle Founingo maïlsou. Ornit. de M. Brisson, tom. I. Voyez Oiseau.

Ramier

Ramier, (Diette & Mat. méd.) Voyez Pigeon.

Ramier

Ramier, s. m. (Jardinage.) se dit d'un tas de bois que l'on range, lorsqu'il est coupé, dans les places les moins garnies de rochées. Il faut ranger ces ramiers avant la pousse, de crainte qu'ils n'étouffent le bois quand il veut pousser.

RAMIFICATION

RAMIFICATION, s. f. (terme d'Anatomie.) division, distribution de différens vaisseaux du corps, qui sont regardés comme des branches par rapport aux rameaux qu'ils fournissent. La ramification des arteres, des veines, &c.

RAMIFIER

RAMIFIER, v. act. en Anatomie, se dit de la division des vaisseaux. Telle artere se ramifie en un nombre infini de petits rameaux, & se distribue, &c.

RAMILLES

RAMILLES, s. f. (Jurisprud.) ramalia minora, ce sont, en termes d'eaux & forêts, les mêmes branches d'arbres qui restent dans les bois, après qu'on en a tiré le bois de corde & les coterets, & qui ne sont bons qu'à mettre dans les fagots ou dans les bourrées. (A)

RAMILLIES

RAMILLIES, (Géogr. mod.) village des Pays - Bas, dans le Brabant, au quartier de Louvain, près de la source de la Géete. Ce village n'est remarquable que par la bataille que le duc de Malborough, le duc de Virtemberg, & M. d'Owerkerque y gagnerent en 1706, le 23 Mai, jour de la Pentecôte, sur les François commandés par le duc de Baviere & le maréchal de Villeroy; la défaite des François devint une déroute affreuse par la confiance perdue, & par le trouble qui s'empara des esprits. (D. J.)

RAMINGUE

RAMINGUE, adj. On appelle ainsi, en terme de Manege, un cheval rétif, qui résiste aux éperons & s'y attache, qui rue, qui recule, qui saute plusieurs fois en l'air pour jetter le cavalier en bas; en quoi il differe du chatouilleux, qui après y avoir résisté quelque tems, obéit ensuite, & va beaucoup mieux par la peur d'un jarret vigoureux, lorsqu'il sent étendre la jambe, qu'il ne va par le coup même. Les ramingues sont dangereux, en ce qu'ils sont sujets à doubler des reins, & à faire des pons - levis. Voyez Pontlevis.

RAMISTE, Consonne

RAMISTE, Consonne, (Gramm.) On nomme consonnes ramistes l'i & l'v, lorsqu'ils sont consonnes. Ce fut vers le milieu du xvj. siecle, qu'on commença à distinguer les j & les v consonnes, des i & u voyelles. Pierra Ramus ou de la Ramée, imagina cette distinction fort utile dans notre orthographe, d'où ces deux lettres ont retenu le nom de consonnes ramistes. Il mit en usage cette invention dans sa grammaire latine, imprimée en 1557; ensuite Gilles Beys, libraire à Paris, ayant connu l'utilité des deux consonnes ramistes, les employa dans l'édition des commentaires de Claude Mignault, sur les épîtres d'Horace, qu'il fit imprimer en 1584 chez Denys Duval. (D. J.)

RAMNES ou RAMNENSES

RAMNES ou RAMNENSES, (Antiq. rom.) espece de tribu formée de chevaliers romains. Acron le dit formellement, & préfere ce sentiment à l'opinion de ceux qui croyoient que c'étoit seulement une des tribus romaines; Ramnes, Luceres, Tatienses, tribus erant, vel ut veriùs Equites. Cornelius Nepos, plus croyable encore que le scholiaste, réunit ces deux sentimens, & les applique aux chevaliers. C'est dans la vie de Romulus, où il dit: tres equitum centurias instituit, quas à suo nomine Ramnenses, à Tito Tatio Tatienses, à Lucumone Luceres appellavit. C'étoit donc une centurie, ou une espece de tribu de chevaliers romains.

Un ancien poëte, mais dont on ignore le nom, dans une piece aussi élégante que modeste sur les fêtes de Vénus, a ramassé en quatre petits vers toutes les parties de la république; savoir, le peuple Quirites, les chevaliers Ramnes, le sénat Patres, & les empereurs Coesares.

Romuleas ipsa secit Cum Sabinis nuptias; Unde Ramnes & Quirites, Proque prole posterâ Romuli, patres creavit, Et nepotes Coesares.

Enfin Horace a donné à Ramnes une épithete, qui convient particulierement aux chevaliers romains; il les nommoit celsi: or celsus vient du grec XELES2, qui signifie également un cheval & un cavalier, comme nous l'apprenons de Festus Pompeius. (D. J.)

RAMOITIR

RAMOITIR, v. act. (Gramm.) c'est rendre moite pour la premiere ou pour la seconde fois.Le brouillard ramoitit le linge. La vapeur de l'haleine ramoitit le papier.

Ramoitir

Ramoitir, terme d'Imprimerie, c'est passer l'éponge imbibée d'eau, sur les ustensiles auxquels il faut communiquer une humidité convenable. Les ouvriers de la presse ramoitissent le cuir de leurs balles, leur tympan, & le papier, quand ces choses précédemment trempées ont trop perdu de leur humidité, dans le tems qu'ils viennent à les mettre en oeuvre.

RAMOLADE

RAMOLADE, s. f. (Cuisine.) On appelle de ce nom une espece de sauce que l'on prépare pour la viande & le poisson. La ramolade est ordinairement composée d'anchois, de persil, de capres, & de ciboules hachées ensemble dans du jus de boeuf; mais on peut y ajouter plusieurs autres assaisonnemens. (D. J.)

RAMOLLIR

RAMOLLIR, v. act. (Gramm.) c'est rendre la mollesse pour la premiere fois ou pour la seconde. Ramollissez ce cuir; ramollissez ce parchemin.

Ramollir l'oiseau

Ramollir l'oiseau, c'est ramollir son pennage avec une éponge trempée.

RAMOLLISSANT

RAMOLLISSANT, adj. terme de Chirurgie concernant la matiere médicale externe, c'est la même chose qu'èmollient. On donne ce nom à tous les médicamens qui ont la vertu de rendre la souplesse aux parties solides trop tendues, & de redonner de la fluidité aux liqueurs épaissies. Les liquides forment, par la lenteur de leur circulation, ou par leur stagnation, deux especes de tumeurs, des douloureuses, & des indolentes; il y a des émolliens qui agissent dans le premier cas, en calmant la douleur, ce sont des émolliens anodyns; on en emploie d'autres dans le second cas; on les appelle émolliens résolutifs, parce qu'ils ont la vertu de résoudre les fluides épaissis. Il y en a qui agissent principalement sur les solides trop tendus, ce sont des émolliens relâchans.

La premiere classe d'émolliens que nous disons être anodyns, sont des remedes remplis de mucilages aqueux & adoucissans, dont les particules s'attachent aisément aux vaisseaux, assouplissent leurs fibres, & les rendent moins susceptibles d'agacement & d'irritation. A l'aide de la chaleur qu'on donne à ces

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