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Celui qui a été obligé de jouer avec spadille, ne peut point prétendre à la vole; il n'est point permis de rien dire ou faire ou faire connoître qui puisse engager l'ami à entreprendre la vole ou à s'en désister; il faut attendre que celui qui est à jouer l'ait fait ou abattu son jeu.
Le jeu est marqué par celui qui mêle, & qui met une fiche au devant: chacun fait outre cela au jeu un jetton pour chaque coup qui se paye à ceux qui gagnent avec la consolation, & ces quatre jettons sont comptés aux bêtes qui se font. S'il y a une bête, elle va avec ce qui est au - devant & le jeu que chacun doit, sans que pour cela celui qui mêle cesse de mettre la siche du jeu au - devant: ce qui fait que la premiere bête étant de quatorze, la seconde doit être de quarante - deux, la troisieme de cinquante - six; une bête faite sur une autre bête ne pouvant être plus forte que des quatorze marques dont le jeu augmente, savoir dix pour la fiche que met celui qui mêle, & quatre pour le jetton que chacun fait au jeu. Amoins que le jeu n'ait doublé, comme il arrive lorsque la premiere bête est faite par remise, la seconde est de quarante - deux, &c. si le coup sur lequel la premiere bête est faite est tiré par codille, la seconde bête ne sera que de vingt - huit, attendu que les quatorze que le codille a tirés ne doivent point être compris, ne pouvant point au jeu perdre plus que l'on ne peut gagner. Si l'on joue le jeu double, les bêtes augmentent à - proportion.
Quadrille avec le médiateur sans couleur favorite. Alors l'on marque & l'on paye le jeu comme au quadrille ordinaire, à la réserve que l'on donne une fiche de plus à celui qui joue avec le médiateur, & celui qui joue sans prendre, c'est à - dire qui gagne sans médiateur. Il reçoit treize jettons de chacun, & les leur paye s'il perd codille; au lieu qu'il n'en donne que 12 si elle n'est que remise. Celui qui gagne sans prendre doit recevoir dix - sept jettons de chacun; s'il perd par remise il en donne seize à chacun, & dixsept par codille. La vole avec le médiateur ne se paye qu'une fiche; les bêtes se payent comme au quadrille ordinaire.
Des le tems c'Aristote on avoit fait trois classes d'animaux quadrupedes. Ce grand naturaliste donne le nom de solipedes à ceux qui ont les piés terminés par une corne d'une seule piece; il désigne par la dénomination de piés fourchus les animaux qui ont deux cornes à chaque pié, & il appelle fissipedes ceux qui ont les piés divisés en plusieurs doigts. Aristote n'est entré dans aucun détail de distribution méthodique en ordres, genres, &c. s'il a reconnu des genres, ç'a été comme le vulgaire qui donne le même nom à toutes les choses qui paroissent de même nature. Il rejette toutes sous-divisions de genres, & principalement celles qui sont fondées sur des caracteres négatifs, parce que l'on ne doit pas établir une différence sur une idée de privation, & que ce qui n'est pas ne peut pas avoir des especes: leur rapport, à ce genre, seroit chimérique, puisque le fondement de la relation seroit purement négatif. De part. anim. lib. I. cap. iij.
On a fait plusieurs divisions méthodiques des animaux quadrupedes en classes, ordres, genres, especes. Gesner, Aldrovande, Jonston, & presque tous les naturalistes ont adopté la premiere division d'Aristote dans leurs méthodes que nous ne détaillerons pas ici; il suffira de commencer par celle de Rai, qui fut publiée sur la fin du siecle dernier.
L'auteur sous-divise les animaux qui ont de la
corne aux piés en solipedes, qui sont le cheval,
l'âne & le zebre, en piés fourchus, tels que le tau<pb->
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