Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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COMMÉRAGE


COMMÉRAGE, s. m. [Koméraje; 2e é fer. dern. e muet.] Propôs et conduite de commère. "La gloire de l'exercer en a été l'unique salaire, et le commérage, le tatillonage grossier auquel il autorise, le seul revenant bon. Linguet. — Ce mot n'est point dans les Dictionaires; il est pourtant fort usité dans le discours familier, et sur-tout dans le style badin et critique.

COMMERÇABLE


COMMERÇABLE, adj. COMMERÇANT, ANTE, subst. et adj. [Komèrsable, Komèrsan, sante: 2e ê ouv. 3e dout. au 1er, lon. aux deux aûtres.] Commerçable, est ce qui peut être commercé avec facilité: Éfets, billets commerçables. Le commerce des Européens a presque épuisé de proche en proche les richesses commerçables de cette nation, (l' Afrique Occidentale.) Rayn. — Commerçant, qui trafique, qui commerce en grôs. Riche Commerçant.
   Rem. 1°. L'Acad. ne marque Commerçant, ante, que substantif, et ne done point d'exemple du féminin. — On l' emploie aussi adjectivement, et le fém. n'est usité que de cette manière: un Peuple commerçant, les Nations commerçantes.
   2°. Il n'est adjectif et déclinable que quand il est employé absolument et sans régime. Quand il régit la prép. avec, il est participe et indéclinable. "La Martinique mérita d'ocuper les Spéculateurs, et comme agente des autres Colonies, et comme commerçante avec l'Amérique Espagnole et Septentrionale. Rayn. Il falait, comme commerçant avec; mais le goût de la symétrie a fait préférer commerçante, pour faire le pendant d'agente.

COMMERCE


COMMERCE, s. m. COMMERCER, v. n. [Komèrce, mèrcé; 2eè moy. 3e e muet au 1er, é fer. au 2d.] Commerce, est 1°. trafic, négoce de marchandises ou d'argent, en grôs et en détail. Voy. NÉGOCE. = 2°. Correspondance avec quelqu'un, soit pour la société, soit pour quelques afaires: avoir, entretenir commerce avec quelqu' un; avoir commerce de lettres, de nouvelles, etc. Il a rompu tout commerce avec ces gens-là, etc. Commerce innocent, ou suspect, ou scandaleux. — Commercer, n'a que le 1er sens de commerce: trafiquer: il commerce dans le Levant, aux Indes, en Espagne, en Italie, etc.
   Rem. 1°. On dit, il y a un grand commerce entre nous et les autres Nations; mais dit-on, il y a commerce, sans article? Fontenelle l'a dit, et je pense qu'on peut le dire

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