Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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mais aujourd'hui il est certainement masc.Cimeterre est un grand coutelas recourbé, qui ne tranche que d'un côté. — Cimetière est un lieu destiné à enterrer les morts..
   Les Angevins et les Manceaux disent Cemétière, d'aûtres disent cimitière: c'est cimetière qu'il faut dire.
   Rem. 1°. Les Chrétiens ne comptaient leur mort que pour un sommeil, suivant le langage de l'Ecriture. Et delà vient le nom de cimetière, qui en grec ne signifie qu'un dortoir. Fleury, Moeurs des Chrétiens. — On ne doit se servir de cimetière, qu'en parlant des Chrétiens.
   2°. Ce mot n'est pas noble, dit Ménage, dans ses remarques sur Malherbe, qui l'a employé quelquefois. Sur le siège d'Ostende, qui fut très long.
   Qu'attendez-vous destins? Ceci, n'est pas matière,
   Qu'avec que tant de doute il faille décider.
   Toute la question n'est que d'un cimetière.
   Prononcez librement qui le doit posséder.
Et dans un fragment sur la prise de La Rochelle:
   La Rochelle est en poûdre, et ses Champs désertés
   N'ont face que de cimetière.
   Où gissent les tyrans qui les ont habités.
Nos Poètes, ajoute Ménage, ne l'emploiroient pas aujourd'hui dans un poème sérieux. L'usage a toujours plus confirmé cette observation.
   On dit figurément, mais dans le style familier seulement, d'un pays dont l'air est mortel pour les étrangers, que c'est leur cimetière.

CIMIER


CIMIER, s. m. [Ci-mié; 2eé fer. et dout.] 1°. L'ornement qu'on porte au haut d'un casque. = 2°. Pièce de boeuf prise sur le quartier de derrière.

CINâBRE


CINâBRE, s. m. [2e lon. 3ee muet.] Combinaison de soufre et de mercûre, qui forme un corps solide d'un beau rouge. Il y en a un naturel, et un aûtre artificiel.

CINAMôME


CINAMôME, Trév. Voy. CINNAMôME.

CINÉFACTION


CINÉFACTION. Voy. CINÉRATION.

CINÉRAIRE


CINÉRAIRE, adj. CINÉRATION, s. f. [Cinérère, cinéra-cion; 2eé fer. 3e è moy. et long au 1er.] Le premier ne se dit que d'une urne qui renferme des cendres. Acad.Rich. Port. Il faut ajouter, des corps brûlés après la mort, ainsi que c'était la coutume des Anciens. Ce mot n' est donc pas du discours ordinaire. — Trév. le définit, qui appartient

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