Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page A443a

planter des choux, aussi bien que le Maréchal d' Humières. On conait l'anagramme de chante-loup, plante-chou. Voyez CHèVRE.

CHOUETTE


CHOUETTE, s. f. [Chou-ète, 2eè moy. 3e e muet.] Oiseau de nuit, qui tient beaucoup du hibou et du chat-huant. — On dit comunément, larron comme une chouette. = Au jeu de piquet, faire la chouette à... c'est jouer seul contre deux ou contre plusieurs. = En style proverbial, être la chouette d'une société, c'est être l'objet ordinaire des railleries de ceux qui la composent. Il est leur chouette, et il ne s'en aperçoit pas.

CHOYER


CHOYER, v. act. [Choa-ié, 2eé fer.] Conserver avec soin. Elle choie ses porcelaines bien plus que ses enfans. = Se choyer trop, ne se choyer pas assez, avoir trop ou trop peu d'atention à ce qui regarde la santé ou les aises de la vie. = Choyer quelqu'un, c'est aussi le ménager, avoir soin de ne rien dire, de ne rien faire qui puisse le choquer.
   Rem. La Touche nous aprend que de son temps plusieurs désaprouvaient ce mot; mais il observe que l'Acad. ne le condamnait point, qu'il était employé par de bons Auteurs, et qu'il est fort expressif. Il n'est pourtant que du style familier. L'Acad. le met sans remarque.

CHRêME


CHRêME, s. m. [Krême, 1reê ouv. et long, 2e e muet.] Huile sacrée, mélée de baûme, et servant aux onctions que l'on fait dans quelques Sacremens, et dans quelques aûtres cérémonies de l'Église. = Dans le style sérieux, on dit toujours le Saint chrême. — En style proverbial, on dit chrême, ou le chrême. "Il feroit renier chrême et Baptême; il pousse la patience à bout; ce qui se dit des persones et des chôses.

CHRÉTIEN


CHRÉTIEN, ENNE, adj. et subst. CHRÉTIèNEMENT, adv. CHRÉTIENTÉ, s. f. [En n'a pas le son d'an: Cré-tien, tiène, tiène--man, tien-té; 1reé fer. 2e è moy. au 2d et au 3e; la 3ee muet. Aûtrefois on mettait un acc. circ. sur le 1ere pour marquer la supression de l's, On avait écrit d'abord Chrestien~, on écrivait ensuite Chrêtien, mais on s'est ravisé, et l'on a compris que l'é étant fermé et bref, et non pas ouv. et long, il fallait remplacer l' acc. circ. par un acc. aigu. — Le Trad. de l'Hist. d'Hume, et un des Auteurs des Lett. Edif. écrivent Chrêtienneté;

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.