Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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devant la syll. masculine, il est long devant la syll. féminine. J'adjûre, il est bon de l'écrire avec un acc. circ.] L'Acad. dit qu'il n'a d'usage que dans les exorcismes: "Je t'adjûre par le Dieu vivant. — Depuis peu on l'emploie dans le discours ordinaire, dans le sens de sommer quelqu'un de dire, de déclarer, etc. "J'adjûre tout homme sincère, de dire s'il ne sent pas au fond de son âme, qu'il y a dans ce trafic de soi-même quelque chose de servile et de bas. J. J. Rouss. Let. sur les spectacles. On lit aussi dans le Mercûre: "Le Ministre adjûre les assistans de déclarer, etc. M. l'Ab. Boulogne lui done un autre sens, celui de prendre à témoin. "Sainte religion, je vous adjûre ici. — C'est un néologisme, qui prendra, à ce que je crois, du moins dans le sens de Rousseau et du Mercûre; car, pour celui de M. l'Ab. Boulogne, il est trop éloigné du sens propre et naturel.

ADJUSTEMENT


*ADJUSTEMENT, ADJUSTER, Voyez AJUSTEMENT, AJUSTER.

ADMETTRE


ADMETTRE, v. a. [Admètre, 2eè moy. et bref, 3e e muet; il se conjugue comme mettre.] 1°. Recevoir à la participation de quelqu'avantage. Il régit l'accusatif de la pers. et la prép. à, ou parmi de la chôse, ou dans, etc. "Il l'a admis à l'audience, dans leur société, parmi ses amis. Admettre à la Communion, aux Sacremens, etc. — Il régit aussi à devant les verbes; on l'a admis, ou il a été admis à se justifier; à faire preuve. = 2°. Recevoir pour bon, reconoître pour véritable; il a admis ses excuses, ses raisons; pourquoi n'admettez-vous pas ce raisonement si clair, si solide? Pourquoi refusez-vous d' admettre un compte si juste?

ADMINICULE


ADMINICULE, s. m. [dern. e muet, tout bref.] L'Acad. ne l'admet qu'en termes de Pratique et de Médecine, pour, ce qui aide à faire preuve en justice, et ce qui sert à faciliter le bon effet d'un remède. — On commence à le faire passer dans le langage ordinaire. "L'éloquence et la justice, sans être des ressources infaillibles, ne sont pas toujours des adminicules inutiles. Linguet. "Sans ces airs méphitiques, les fumiers les plus forts ne sont qu'un adminicule très-médiocre pour animer l'acroissement des végétaux. Frommel, de la cultûre du trèfle. — À~ quoi n'apliquera-t-on pas le mot adminicule, puisqu'on le dit du fumier?

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