Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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chaste époûse. = Chastement, d'une manière chaste: vivre chastement. = Chasteté, vertu par laquelle on est chaste. Garder la chasteté: cela est contraire à la chasteté; blesser la chasteté. Chasteté conjugale. = Continence perpétuelle: faire voeu de chasteté.
   Rem. 1°. Ménage dit, sur un vers de Malherbe, que chaste se dit des chôses, comme chastes desirs, chastes pensées; mais qu'il ne se dit presque plus des persones, si ce n'est en parlant de Diane, d'Hypolite, de Joseph, de Susanne. Il avoue pourtant qu'il avait dit, dans son Idylle de l'Oiseleur:
   Tu pourras, déloyal, recevoir dans ce coeur,
   Pour la chaste Sylvie, une amoureûse ardeur.
— La remarque de Ménage est juste. Les bons Auteurs n'emploient point chaste en parlant des persones, et sur-tout quand il est question des hommes. Rousseau a bien dit:
   Hâtez-vous, ô chaste Lucine!
   Jamais plus illustre origine
   Ne fut digne de vos faveurs.
Mais cet exemple n'est pas contraire à la remarque. On sait que Lucine est la même que Diane. — Cependant l'Acad. met en exemple, homme chaste, femme chaste, sans avertir que cet adjectif est de peu d'usage en parlant des persones.
   2°. CHASTETÉ, CONTINENCE (synon.) La 1re s'étend jusqu'aux pensées, discours, lectûres, etc.; la 2de n'envisage que la privation actuelle des plaisirs de la chair. Tel est chaste, qui n'est pas continent; et tel est continent, qui n'est pas chaste. — La chasteté est de tous les temps, de tous les âges, de tous les états: la continence n'est que du célibat. — L'âge rend les vieillards nécessairement continens; il est râre qu'il les rende chastes. Encycl.

CHASUBLE


CHASUBLE, s. f. CHASUBLIER, s. m. [Chazuble, zu-blié; 3e e muet au 1er, é fer. et dout. au 2d.] La chasuble est l'ornement que le Prêtre met par-dessus l'aûbe et l' étole, pour dire la Messe. — Chasublier, ouvrier qui fait toute sorte d'ornemens d'Église.

CHAT


CHAT, CHATE, s. m. et f. Animal domestique, qui prend les rats et les souris. — On dit bassement, d'une femme friande, qu'elle est friande, ou gourmande comme une chate, que c'est une chate.
   Ce mot fournit à plusieurs expressions du style proverbial. — À~ bon chat, bon rat, se dit de ceux qui se rendent finesse pour finesse. — Chat échaudé, craint l'eau froide;

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