Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Page A309b

s. m. [2e e muet, 4e é ferm. et dout. au 2d; vi-nié.] Brandevin est un terme emprunté de l'allemand pour signifier de l'eau-de-vie. C'est comme qui dirait, bran de vin, comme on dit bran de son; avec la diférence que bran est ce qu'il y a de plus grossier, et que le brandevin, ou l'eau de vie, est ce qu'il y a de plus spiritueux dans le vin. — BRANDEVINIER est celui, qui vend et qui crie du brandevin dans un camp, dans une garnison. — On dit aussi, Brandevinière, de celle qui fait ce métier.

BRANDILLEMENT


BRANDILLEMENT, s. m. BRANDILLER, v. a. BRANDILLOIRE, s. f. [1re long. Mouillez les ll à la 2de. 3e e muet au 1er, e fer. au 2d; long. au 3e: Brandi--gloâ-re.] Brandiller; c'est mouvoir deçà et de-là. Brandiller les jambes, les brâs. — BRANDILLEMENT est le mouvement qu'on se done en se brandillant. — BRANDILLOIRE: Branches entrelacées, ou quelque autre chôse de semblable, dont les jeunes gens se servent à la campagne pour se brandiller; "Se mettre sur une brandilloire.

BRANDI


BRANDI, IE, adj. Il ne se dit que dans ces phrâses proverbiales; enlever un gros fardeau tout brandi; l'enlever tout d'un coup: enlever un homme tout brandi; en l'état où il se trouve.

BRANDON


BRANDON, s. m. 1°. Flambeau fait avec de la paille tortillée. Alumer des brandons. 2°. Paille entortillée au bout d'un bâton qu'on enfonce dans quelques héritages, pour marquer qu'ils sont saisis. 3°. Brandons; corps enflamés, qui s'élèvent d'un incendie.
   Rem. 1°. Brandon est vieux au figuré: nos Poètes ne parlent plus des célestes brandons, du brandon de l'amour, etc. On ne dit aujourd'hui que flambeau.
   2°. On apelait autrefois le premier Dimanche de Carême: le Dimanche des Brandons, parce que ce jour-là le peuple alumait des feux, et en portait dans les rûes et dans les campagnes.

BRANLANT


BRANLANT, ANTE, adj. [1re et 2e lon.] Qui branle. Avoir la tête branlante, les jambes branlantes. — On apèle château branlant; en style proverbial, ce qui est mal assuré et paraît près de tomber.

BRANLE


BRANLE, s. m. Agitation de ce qui est remué, tantôt d'un côté, tantôt de l'aûtre. Acad. Défaut d'arrêt, qui fait qu'une chôse s'agite en deçà et en delà. Trév. — Il s'emploie au figuré, mais seulement dans le

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