Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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que le derrière touche presque les talons. C'est la manière de s'asseoir des Orientaux. "S'acroupir auprès du feu.

ACCROUPISSEMENT


ACCROUPISSEMENT ou ACROUPISSEMENT, s. m. [A-krou-pice-man; 4e e muet.] État d'une persone acroupie.

ACCUEIL


ACCUEIL ou ACUEIL, s. m. [A-keuil, bref; mouillez l'l finale.]
   Rem. Malherbe écrit accueuil, et c'est ainsi qu'il faudrait écrire; ou accoeuil, comme M. de Wailly, pour rendre l'orthographe conforme à la prononciation. Akeuil serait encore plus simple, et le meilleur de tous, si la lettre k n'était pas comme étrangère à la langue Française. — En écrivant accueil, comme c'est l'ancien usage, on est induit à prononcer, ou aku-eil, ou akeil. Ue ne saurait peindre à l'oeil le son de la dipht. eu. — Cet u est là muet, et ne sert qu'à doner au c un son fort qu'il n'a pas devant l'eu, pour indiquer le son de la dipht. eu: acueuil.
   ACCUEIL; Réception qu'on fait à quelqu'un qui vient à nous. — Il se dit en bone ou en mauvaise part, suivant l'adjectif qui l'acompagne: "Il m'a fait un bon acueil; il lui lui fit un mauvais acueil. Mais faire acueil tout seul ne se dit qu'en bone part. "Le Prince lui fit acueil. L. T.

ACCUEILLIR


ACCUEILLIR ou ACUEUILLIR, v. a [A--keu-gli, mouillez les ll; tout bref. Voyez ACCUEIL.] Recevoir quelqu'un qui vient à nous. — Suivant le P. Bouhours, on ne doit pas se servir de ce verbe en bone part; et au lieu de dire, il a été favorablement acueilli, on doit dire, il a été bien reçu, on lui a fait un accueil favorable. — Il souffrait acueilli au figuré: acueilli de la tempête, de toute sorte de malheurs. Il aprouve même accueilli de la fièvre. D'autres, dit Th. Corneille, veulent qu'il soit beaucoup mieux de dire, batu de la tempête, surpris de la fièvre, acablé de toute sorte de malheurs. Cette dernière opinion paraît la plus sûre. Cependant l'Acad. aprouve Acueillir sans exception dans tous ces sens différens; et les bons Auteurs s'en servent sans scrupule. "L'Histoire de Saladin (par M. Marin) fut bien accueillie des Gens de Lettres.
   ACUEILLIR se conjugue comme cueillir. Voy. ce verbe.

ACCUL


ACCUL ou ACUL, s. m. [L' l se prononce: bref.] Lieu qui n'a point d'issûë, où l'on est aculé.

ACCULER


ACCULER ou ACULER, v. a. Pousser quelqu'un

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