Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page A273b

falait, à leur bienséance.
   Bienséance du style. Elle consiste à employer des termes et des expressions qui conviènent aux genres des sujets qu'on traite, ou des ouvrages qu'on écrit; à éviter, par exemple, les expressions pompeûses dans la Comédie, et les expressions bâsses dans la Tragédie. Que dire donc des Prédicateurs, qui ne cherchent qu'à enluminer leurs sermons des mots du jour, mots souvent de ruelle, et à employer des expressions pleines d'afèterie, et ridiculement figurées.

BIENTôT


BIENTôT, adv. [Bientô, 2 longues: le t ne se prononce que devant une voyelle.] Dans peu, dans peu de temps. — Il se place dans les temps simples des verbes, après, et dans les temps composés il est mieux devant le participe. "Je reviendrai bientôt, revenez bientôt, il faut revenir bientôt, il est bientôt revenu. On pourrait dire aussi, il est revenu bientôt; mais cela ne serait pas si bien. — Quelquefois il se met à la tête de la phrâse. "Bientôt, suivant que les sages l'avoient prévû, les troubles recomencèrent, etc.

BIENVEILLANCE


BIENVEILLANCE, s. f. BIENVEILLANT, ANTE, adj. [Bien-vè-gliance, glian, glian--te; mouillez les ll, 2e è moyen. 3e lon. Quelques-uns écrivent et prononcent bienveuillance, bienveuillant, et l'étymologie favorise cette manière d'écrire et de prononcer; mais l'usage lui est contraire.] La bienveillance est une disposition favorable envers quelqu'un, Bienveillant est celui qui a de la bienveillance. — L'adjectif est incomparablement moins en usage que le substantif. L'Acad. le met pourtant sans remarque: mais elle n'en done point d'exemple. Elle n'en done que du substant. "Gagner, captiver, se concilier la bienveillance d'un grand: "Le Prince l'honôre de sa bienveillance. — Il ne se dit que du supérieur à l'égard de l'inférieur.

BIENVENU


BIENVENU, ÛE, BIEN-VOULU, ÛE, adj. [2e e muet aux 2 premiers, 3e lon. au fém. des deux.] Ces deux adjectifs ont à-peu-près le même sens; qui est bien reçu; mais le premier est plus d'usage que le second. L'Acad. au verbe vouloir, met pourtant bien voulu, mal voulu sans remarque. "Il est bien venu par-tout: il est bien voulu dans cette maison.
   BIEN-VENU est aussi employé substantivement: "Soyez le bien-venu, la bien-venûe.

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.