Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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bref; 3e e muet.] Difficulté, embarras, retardement dans une affaire. Il n'est que du discours familier, et il est moins usité qu'acroc. Voy. ACCROC, n°. 3°.

ACCROCHEMENT


*ACCROCHEMENT ou ACROCHEMENT, s. m. [Akrocheman; 3e e muet, 4e lon. en a le son d'an.] Il est peu usité. L'Acad. ne le met pas. On le dit en Physique: "l'acrochement des atômes. Le Gendre.

ACCROCHER


ACCROCHER ou ACROCHER, v. a. [A--croché; 3e é fer. tout bref.] Attacher à un crochet. Acrocher sa montre à un clou à crochet. = Il signifie aussi atraper par adresse. = Retarder, mettre obstacle. Voyez ACCROC, n°. 3°.
   S'ACROCHER, v. réc. Sa robe s'est acrochée. = Acrocher ne se dit que dans le propre; s'acrocher avec le régime du datif (à) se dit dans le propre et dans le figuré: mon habit s'est acroché à des ronces. "on s'acroche à tout pour défendre une mauvaise caûse. Il s'est acroché à ce Grand; il ne sait où s'acrocher.

ACCROIRE


ACCROIRE ou ACROIRE, v. n. [Dans le Dict. Gramm. on met Acrère ou Acroâre, 2e. lon. 3e. e muet. M. de Wailly (Rich. Port.) ne met que Acroire. Le 1er. pourtant peut se dire en conversation; mais l'aûtre seul est bon dans le discours soutenu.] Acroire ne se dit qu'avec faire, et toujours à l'infinitif. Avec cette association, il est actif, et a pour 2d. régime le datif: il lui a fait acroire cette Fable. — Le P. Rapin et Mr. Le Gendre font d'acroire deux mots, et disent: faire à croire. Le 1er. parlant d'Homère et de Virgile, dit que: "ce sont de fort honêtes gens, qui ne s'en faisoient pas à croire. L'autre dit d'Eric, Roi de Suède, nommé Chapeau venteux: qu'il faisoit à croire que les vents soufloient de tous les côtés vers lesquels il tournoit son chapeau. Cette manière d'écrire est contre l'usage. — On voit par le dernier exemple, que faire acroire régit que et l'indicatif.
   Rem. Faire acroire, faire croire. Tout le monde convient avec Vaugelas, que la 1re. expression se dit toujours des chôses fausses; mais La Touche a raison de ne pas convenir que la 2de. ne se dise que des chôses véritables; et il croit que faire croire se dit indifféremment de ce qui est faux, comme de ce qui est vrai.
   Avec en, faire acroire est neutre, et n'a que le régime du datif. "Ce n'est pas un

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