Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page A261a

dout. au sing. lon. au plur. Bedeaux.] Bas-Oficier portant baguette et masse, et servant aux Eglises ou aux Université. — On a écrit autrefois bedeau ou bedaut; on ne dit plus que le 1er.

BEDON


BEDON, s. m. Autrefois Tambour: aujourd'hui, dans le style plaisant, homme qui a un gros ventre: c'est un gros bedon.

BÉE


BÉE, adj. Il ne se dit qu'avec gueule. Tonneau à gueule bée. c. à. d. défoncé par un des deux bouts.

BÉER


BÉER, v. n. On le disait autrefois pour bayer. "Je voulus aler dans la rûe, pour béer comme les aûtres. Sév. Voy. BAYER.

BEFFROI


BEFFROI, ou BÉFROI, s. m. [Bé--froa; 1er é fer. 2e dout.] Tour, ou clocher, d'où l'on fait le guet, où l' on sone l'alarme. = 2°. La cloche du béfroi: "Le béfroi sonne. = 3°. La charpente qui porte les cloches: le béfroi de cette tour menace ruine.

BÉGAIEMENT


BÉGAIEMENT, s. m. BÉGAYER, v. n. [Béghéman, béghé-ié: tous les é sont fermés. Au présent, il bégaye, et non pas bégaie. Au futur, il bégayera, et non pas bégaira. Dans le subst. l'e est tout-à-fait muet: on pourrait écrire, bégaiment.] Bégayer, c'est articuler mal les mots, les prononcer avec peine. Bégaiment, c'est l'action de bégayer. Le verbe se dit, ou d'un défaut naturel, ou d'un embarras produit par l'ivresse. "Il bégaye si fort qu'on a peine à l'entendre. "Dès qu'il a bu deux ou trois coups, il commence à bégayer. "Cet enfant ne fait encôre que bégayer. — Figurément: "Les plus grands génies ne font que bégayer, quand ils veulent parler des perfections de Dieu. "Ce Comentateur ne fait que bégayer, en voulant comenter l'Apocalypse. = Il est quelquefois actif: "Il n'a fait que bégayer sa harangue. Voyez BALBUTIER, qui a à peu près le même sens.

BÉGU


BÉGU, GûE, adj. [1re é fer. 2e lon. au 2d.] Il se dit d'un cheval, qui marque toujours, quoiqu'il ait passé l'âge. Cheval bégu, jument bégûe.

BèGUE


BèGUE, adj. et subst. [1re è moy. L'Acad. met l'acc. aigu, mais devant l'e muet; le 1er e n'est point fermé. Bèghe.] Qui a peine à prononcer les mots, et qui répète souvent la même syllabe, malgré lui, avant que de pouvoir prononcer celle qui suit. Un homme bègue. — S. m. C'est un bègue.

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.