Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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pour.... Baste! C'est assez: baste pour cela, passe pour cela.

BASTIDE


BASTIDE, s. f. [l's se prononce.] Nom qu'on done en Provence aux maisons de plaisance. Acad. Ce nom leur est sur-tout doné à Marseille et aux environs. Il y a beaucoup de cantons en Provence où il n'est pas en usage. À~ Arles, on dit un mas.

BASTINGUE


BASTINGUE, s. f. BASTINGUER (se), v. réc. [Bas-tein-ghe, tein-ghé, 2e long. 3e e muet au 1er, é fer. au 2d.] Toiles matelassées qu'on tend sur les bords des Vaisseaux pour cacher à l'énemi dans un combat ce qui se fait sur le pont, et pour parer les bales de fusil. Acad.Trév. met aussi bastingûre; et ce qui est plus singulier, il dit qu'on l'apèle autrement, pavois ou pavesade. Mais ceux-ci ne sont que pour l'ornement, et l'aûtre pour la défense. — Se bastinguer, c'est tendre des bastingues.

BASTION


BASTION, s. m. BASTIONÉE, adj. fém. [Bas-tion, tio-né-e.] Le bastion est un ouvrage de fortification, un peu avancé hors du corps de la Place. — Une tour bastionnée, est un ouvrage qui tient de la tour et du bastion.

BASTONADE


BASTONADE, s. f. Coups de bâton: "Il craint la bastonade; doner des bastonades.

BASTONER


BASTONER, Trév. Voyez BâTONER. Doner des coups de bâton.

BâT


BâT, s. m. [, long le t ne se prononce pas.] Selle pour les bêtes de somme: bât de mulet, de cheval, d'âne. Cheval de bât.
   On dit, dans le style familier, d'un homme stupide, que c'est un cheval de bât; de celui qui a une afaire fâcheûse, que c'est là où le bât le blesse. "Quand il fut question de rendre le tout en Italien, vous sentites où le bât vous blessoit. Tart. Épist.~ — On dit encôre de celui qui est trop vétu, qu'il est rembourré comme le bât d'un mulet.

BATAIL


BATAIL, Voy. BATTANT

BATâILLE


BATâILLE, s. f. [2e lon. mouillez les ll: batâ-glie.] Combat général entre deux armées. = La batâille est une action plus générale, et ordinairement précédée de quelque préparation. Le combat semble être une action plus particulière, et souvent imprévûe. = * On disait autrefois, batâille, pour corps de batâille. "La batâille des Indiens fut rompûë. Vaug. "Il dona beaucoup de hauteur à sa batâille. D'Ablanc. On dit aujourd'hui, corps de batâille. L. T.
   Rem. On dit livrer batâille, sans article.

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