Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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visiter familièrement ses voisins. Il se dit sans régime: elle aime beaucoup à voisiner. Un Auteur l'avait fait actif; La Touche a raison de le condamner. "Il y a deux Dames, près de chez nous, que nous voisinons rarement. Cette façon de parler ne doit pas être imitée. L. T. L'Acad. avait dabord dit que ce verbe était bâs: elle dit seulement dans les dern. Édit. qu'il est du style familier. = On dit, proverbialement, n'est pas voisin, ou, il n'est voisin, qui ne voisine; ce n'est pas être bon voisin, que de ne pas voir ses voisins.

VOITûRE


VOITûRE, s. f. VOITURER, v. act. VOITURIER, s. m. VOITURIN, s. m. [2e lon. au 1er, 3e e muet au 1er, é fer. au 2d et au 3e.] Voitûre, se dit 1°. de ce qui sert au transport des marchandises ou des persones. "La voitûre des rouliers est la moins chère des voitûres par terre. Cette voitûre est douce ou rude. "Le carrosse et le bateau, sont des voitûres fort comodes. = 2°. Les chôses ou les persones, qu'on transporte. "Le roulier s'en est retourné à vide: il n'a pu trouver voitûre. "Il n'a que demi-voitûre: il a voitûre complète. = 3°. Le port, l'action de transporter. "On a tant payé pour la voitûre de ces marchandises. — On apèle lettre de voitûre, la lettre qui contient le dénombrement des chôses, dont un voiturier est chargé, et sur laquelle il doit en rendre compte pour recevoir le salaire, dont on est convenu. On dit, en plaisantant, qu'un homme est venu par la voitûre des Cordeliers; c. à. d. à pied. Cela était bon dans le tems où l'on apelait un bâton le cheval de St. François. Voy. ADIEU. = Voiturer, c'est 1°. transporter par voitûre, en parlant des denrées, des marchandises. = 2°. Mener quelqu'un dans son carrosse. "Voulez-vous me voiturer jusque là. St. famil. = Voiturier, qui fait le métier de voiturer. — Voiturin, qui loûe des chaises à des voyageurs et qui les conduit. On ne le dit que de ceux d'Italie et des Provinces méridionales.

VOIX


VOIX, s. f. [Voâ, long.] 1°. Son, qui sort de la bouche de l'Homme. "Voix forte, ou faible, grêle, etc. "Cela fortifie la voix, ou gâte la voix, etc.
   Chantez le Dieu vivant, royaumes de la terre.
   Vous entendez ces bruits, ces éclats de tonerre:
   C'est le cri de sa voix.
       Le Franc.

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