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= Valèt, Serviteur. En termes de civilité
et de compliment, on dit: je suis votre serviteur. Je suis votre
valèt ne se dit qu'en riant, pour dire qu'on refûse
de croire ou de dire quelque chôse. On dit aussi, en ce sens, je
suis votre serviteur. = En style proverbial. Faire le bon valèt,
le complaisant, l'empressé. Valèt de carreau, misérable.
Recevoir quelqu'un comme un valèt de carreau; três-mal;
avec le dernier mépris. — Avoir une âme de valèt,
une âme bâsse.
Et, pour vous parler vrai, je trouve plus
sensé
Un homme sans projet, dans sa terre fixé,
Qui n'est ni complaisant, ni valet de
persone,
Que tous ces gens brillans, qu'on mange,
qu'on fripone.
Le Méchant.
— Valèt à louer, Domestique qui n'a plus de Maître.
Fig. st. famil. Homme qui a perdu son emploi et qui en cherche un
aûtre. Voy. DIABLE, MAîTRE.
= Valèt se dit encôre d'un poids qui pend derrière
une porte, pour qu'elle se ferme sans qu'on y touche; d'un instrument
de fer qui sert à tenir le bois sur l'établi d'un Menuisier;
et d'une petite pièce de bois, attachée derrière
un miroir de toilette pour le soutenir.
VALETâILLE
VALETâILLE, s. f. VALETER,
v. n. [Valetâ-glie, té: 2e e
muet; 3e lon. au 1er, mouillez les ll, é
fermé au second.] Valetâille, terme de mépris.
Multitude de valèts. "Que faites-vous de cette valetâille?
= Valeter, avoir une assiduité bâsse et servile auprès
de quelqu'un par intérêt. "Il n'a fait que valeter
toute sa vie. = Faire malgré soi des démarches pénibles
et désagréables, pour obtenir ce qu'on souhaite. "Il a été
obligé de valeter; on l'a fait valeter long--tems.
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VALÉTUDINAIRE
VALÉTUDINAIRE, adj. [Valétudinère:
2e é fer. pénult. è moy.
et long, dern. e m.] Qui est souvent malade. "Cet homme, cette femme
est fort valétudinaire. = Valétudinaire, Maladif,
Infirme, Cacochyme (synon.) Le valétudinaire
est d'une santé chancelante: le maladif est sujet à
être malade: l'infirme est afligé de quelque dérangement
d'organes: le cacochyme est plein de mauvaises humeurs. — Les femmes,
par la constitution foible de leur sexe, sont naturellement plus valétudinaires
que les hommes. Les gens mal-sains sont nécessairement maladifs:
les vieillards sont infirmes par le dépérissement
naturel de leurs
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