Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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à son aise: elle ne parle que d'homme mal accomodé, ou peu accommodé des biens de la fortune. — * Il en est qui, au lieu d'acommodé, disent commode, qui est encore plus mauvais, il est commode, il est à son aise. C'est un gasconisme, un provençalisme.

ACCOMMODEMENT


ACCOMMODEMENT, s. m. [Akomo--deman. dern. long. en a le son d'an. pénult. e muet.] Au propre il est peu usité, quoiqu'en disent le Dict. de Trev. le Rich. Port. et La Touche. On ne l'emploie guère pour signifier l'action d'acomoder. L'Acad. ne met que cet exemple; "je louerai votre maison, si vous y voulez faire quelques accommodemens. — On ne dit donc point l'acomodement d'une chaise, d'une table, d'une chambre, etc. = Au figuré il est plus en usage, et il signifie réconciliation, acord. (S' entremettre d'accommodement. — Accommodement à l' amiable. Un méchant accommodement vaut mieux que le meilleur procès,) mais il n'est pas bon pour signifier commodité, ou intérêt; (c'est pour moi un accommodement, c. à. d. cela m'accommode, Bouh. L. T.

ACCOMMODER


ACCOMMODER, v. a. [Akomodé, dern. é fer. tout bref.] Ce verbe a plusieurs sens. 1°. Procurer de la commodité; "cette pièce de terre l'accommode: cela ne m'accommode pas. = 2°. Aprêter les viandes. Il se dit ou neutralement; accommoder à manger, ou activement: "il acommode fort bien le poisson. 3°. En parlant des affaires et des persones, les terminer, les accorder: "Il faut accommoder ce procès; ils étaient prêts à se batre, on les a acommodés. = 4°. Conformer avec à pour 2e régime. "Accommoder son goût , son humeur à ce qui plaît aux autres. "Que de gens accommodent la Religion à leurs intérêts!
   S'ACCOMMODER, sans régime, a deux sens, prendre ses commodités; "il sait s'accommoder; — et s'accorder après s'être brouillés; "ils se sont accommodés. = Avec de pour régime, se servir de; tirer parti de; il s'accommode de tout; — se conformer à... "la famille des Cornéliens étoit presque la seule, qui ne se fût pas acomodée à l'usage de brûler les corps. Journ. Gén. de Fr.
   À~ ses projets, au temps, aux lieux il s'acommode.
       Du Rênel.

ACCOMPAGNATEUR


ACCOMPAGNATEUR, ou ACOMPAGNATEUR, s. m. [Acon-pagna-teur. 2e. long.

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