Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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Page C603a

de cette dernière manière. "Nous soupirions tous les jours les domages que le feu a faits en cette ville.
   En parlant de l'amour, il est quelquefois neutre sans régime.
   Il est vrai que Cléon a toute sa tendresse,
   Et vous vous exposez à soupirer long-tems.
       DEST. Le Dissipateur.
  *SOUPIREUR, celui qui soupire, est du st. comique, et ne se dit que par raillerie.

SOUPIRAIL


SOUPIRAIL, s. m. [Mouillez l'l finale: ai n'y a pas le son d'é, mais l'a et l' i y conservent leur propre son. — Plur. Soupiraux: prononcez soupirô. = * On a dit anciènement soupiral, en vers, pour la comodité de la rime: on ne le dirait pas aujourd'hui. L. T.] Ouvertûre qu' on fait pour doner de l'air et du jour à une cave, ou à quelqu'autre lieu souterrain.

SOUPIRANT


SOUPIRANT, SOUPIRER. Voy. SOUPIR.

SOUPLE


SOUPLE, adj. SOUPLEMENT, adv. SOUPLESSE, s. f. [2e e muet aux deux prem. è moy. au 3e. Sou-ple, pleman, plèce.] Souple, flexible, qui se plie aisément. Il se dit des persones et des chôses, au propre et au figuré. "Du cuir fort souple.: il a le corps souple: il faut qu'il soit bien souple, pour faire les tours qu'il fait. "Il a l'esprit souple: à la Cour, il faut être souple. = En style proverb. Souple comme un gant. = Au figuré, il régit quelquefois le datif: souple aux ordres de leurs Généraux. Bossuet. — Le P. d'Orleans lui fait régir la préposition à et l'infinitif. "Souple à s'acomoder au tems. Révol. d'Esp. Ce dernier régime est hasardé. — L'Acad. ne met de régime ni des noms ni des verbes.
   SOUPLEMENT, d'une manière souple: avec souplesse. Il est peu usité.
   SOUPLESSE, flexibilité de corps, ou d'esprit. "Il a une souplesse de corps admirable. "Des tours de souplesse. "Ce cheval a de la souplesse dans les jambes. — "Souplesse dans les afaires, dans le comerce du monde. "Il faut s'acomoder aux humeurs des autres, avec une souplesse, qui ne sente ni la bassesse, ni l'esclavage. St. Evr. Voy. ADRESSE.

SOUQUENILLE


SOUQUENILLE, s. f. [Sou-keni-glie: 2e et dern. e muet: mouillez les ll.] Surtout fort long, de grosse toile, dont les Cochers, les Palfreniers se servent pour s'en couvrir quand ils pansent leurs chevaux; et que les Rouliers portent dans les voyages.

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