Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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   - Autant qu'on le peut être au service d'autrui.
       DEST. Le Glorieux.
  Un Juge, l'an pâssé, me prit à son service,
  Et m'avoit fait venir d'Amiens, pour être suisse.
       Les Plaideurs.
"Service aisé, ou dur, dificile, vil et bâs. = Se consacrer au service de Dieu, des autels. = 2°. Usage qu'on tire de certains animaux, ou de certaines chôses. "Ce cheval, cette étofe est de bon, ou d'un bon service. = En st. famil. "Les jambes, l'estomac refusent le service, ne font leurs fonctions qu'avec peine. = 3°. Assistance, bon ofice. "Ofrir ses services, rendre des services. "Je suis à votre service. "Comment vous portez-vous? À~ votre service; prêt à vous servir. = 4°. Tems qu'on a servi dans un emploi: il a trente années de service. "Son élévation et ses services marchent d'un pas égal: rien n'est faveur; tout est récompense. Neuville. Or. Fun. du Maréchal de Belle-Isle. = 5°. Absolument, le service que les gens de guerre rendent à l'État dans les Armées. "Il y a vingt-ans, qu'il est dans le service. Il a quité le service, renoncé au service. Il s'est retiré, ou, il est retiré du service. = 6°. La célébration des ofices divins. "Le service se fait fort bien dans cette Église. = 7°. Messe haute ou Prières publiques, qui se disent pour un mort. "Nous avons été au service d'un tel, etc. = 8°. Nombre de plats, qu'on met à la fois sur la table et qu'on ôte de même. "Repas à trois, à quatre services.
   Rem. 1°. Service, ofice, bienfait. (Syn.) Le 1er et le 3e se prènent toujours en bone part; le 2d a besoin d'être caractérisé par une épithète: de bons ou de mauvais ofices. — Bienfait est un don, service et ofice sont des secours. "Une simple parole, un mot dit à propôs, avec intelligence ou avec courage, est quelquefois un service signalé, qui exige plus de reconaissance que des bienfaits matériels (Duclos) BEAUZ. Synon. = 2°. Dans ce sens service ne doit pas se dire des persones, qui sont au dessus de nous. Il est impertinent de dire: j'ai reçu un grand service de M. le Duc de, etc. Mde la Comtesse m'a rendu de bons services. On doit se servir de grâce, ou de bon ofice. Pour ce qui est des plaisirs que nous faisons à nos égaux, nous devons toujours les apeler des services. "Je serai bien aise de vous rendre service. "Je lui ai ofert mes services. = 3°. Avec

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