Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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ses três-humbles respects. Ce sont des fomules de politesse. Avec assurer, il me semble que le sing. vaut mieux: avec rendre, il faut le plur. = Racine emploie respects pour devoirs.
   Et m'aquiter vers vous de mes respects profonds.
   Quoique respects et devoirs soient presque synonymes, dit l'Abé d'Olivet, on ne dit pas s'aquiter de ses respects, comme on dit, s'aquiter de ses devoirs. = 2°. On dit, porter respect, sans article. "On auroit porté respect à la dignité Impériale, comme à celle de Roi. Hénaut. "L'enfant s'acoutumera à porter respect à l'âge et à l'expérience. Th. d'Éduc. "Les Tartares ont, comme les Turcs, leurs mosquées et leurs gens de loi, à qui ils portent grand respect. LETT. ÉDIF. * Quelques-uns disent, porter du respect, ou un grand respect. Cela n'est pas si bien, quoiqu'on puisse le dire, à mon avis. * Pour, imprimer du respect, comme dit Bossuet, je ne le crois pas bon. "Sa vie sainte imprimoit du respect; je voudrais dire, imprimait le respect, ou bien, inspirait du respect pour lui. = 3°. Respect, régissant le génitif, forme un aûtre sens, que quand il régit la prép. pour: Avec le génitif, il a un sens actif; avec la prép. pour, il a un sens passif. Le respect d'un enfant, se dit de l'enfant qui respecte: le respect pour son père, se dit du père, qui est respecté.
   Sans respect des ayeux, dont elle est descendue.
       Boil.
En vers, je n'ôserais le blâmer; en prôse, je voudrais dire, sans respect pour les aïeux, etc. "Les Juifs croyoient être plus en sûreté par le respect du Roi des Parthes. FLEURY, Hist. Éccl. Est-ce donc que ce Roi respectait les Juifs. Ce n'est pas ce que l'Auteur veut dire: il entend, au contraire, que les Juifs se croyaient en sûreté par le respect qu'ils avaient pour ce Roi. Il falait donc la prép. pour, au lieu de la prépos. de: par leur respect pour le Roi des Parthes. = 4°. Perdre le respect à quelqu'un, est une expression qui déplaisait au P. Bouhours. "Cette phrâse, dit-il, qui étoit si fort de la Cour autrefois, a beaucoup perdu de sa faveur. Je ne sache pas de bon Auteur qui s'en serve. Vaugelas n'ôse la condamner, quoiqu'il dise que, manquer de respect est le plus sûr, si ce n'est le meilleur. En éfet, dans celui-ci, le verbe manquer, a

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