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Page A020b
distinguer d'a verbe, il a; sur là
adverbe, pour le distinguer de
la article ou pronom; sur où
adv. (ubi) pour le distinguer de ou conjonction (vel).
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La Touche était fort surpris qu'il n'y
eût que très-peu de gens qui se servissent de l'accent grave
pour marquer l'e ouvert, quoique ce dût être là
son véritable usage; les uns l'accentuant d'un aigu, les aûtres
mettant un z après cet e, dans les mots qui viennent
du latin: accés ou accez, procés ou
procez,
succés ou succez; ce qui confond les signes de la
prononciation, pour lesquels sont établis les accens, et induit
en erreur un grand nombre de persones. Il reproche cette méthode
vicieûse d'accentuer, à Mrs. de l'Acad. qui écrivaient
trés,
prés, aprés, accés, etc. et procez,
succez, congrez, etc. et il cherche vainement la diférence
de ces deux ortographes, toutes deux irrégulières. — Tout
le monde, Auteurs, Imprimeurs, Lexicographes, et entre autres, l'Académie,
s'est corrigé là-dessus.
Rem. Depuis quelque temps, on place aussi l'accent
grâve sur des e pénultièmes, qui ont un son
moyen, et qui sont suivis d'un e muet: nièce, remède,
collège,
zèle, crème, cène,
père,
mère, thèse, prophète,
brève,
etc. — L'Acad. marque plusieurs de ces e pénultièmes
avec l'accent aigu; mais cet e n'est pas fermé: l'accent
aigu ne doit donc pas en être le signe. Il serait à souhaiter
qu'on consacrât l'accent grave à cet è
moyen, et qu'on réservât le circonflexe pour l'e
ouvert. — Il conviendrait aussi qu'on marquàt d'un accent grâve
la terminaison en et, comme l'ont fait quelques Auteurs et Imprimeurs,
quoiqu'en petit nombre; projèt,
regrèt, et
qu'on marquât du circonflexe~ les
è ouverts:
succês, procês, etc.
On écrit sans accent les noms terminés en
er,
et, el, ec; enfer, net, fiel,
sec.
Ce serait un secours pour les étrangers, les jeunes gens, &
les provinciaux, d'y mettre un accent, ou grave, ou
circonflexe,
suivant que l'e est moyen ou ouvert. Les terminaisons
des noms en er en auraient plus besoin encore que les autres, pour
ne pas les confondre avec les verbes terminés de même, où
l'e est fermé.
L'accent grave serait aussi utile pour marquer l'e
moyen, exprimé par des consones redoublées devant l'e
muet; et au-lieu d'écrire belle, immortelle, musette,
trompette,
on devrait mettre avec l'accent, bèle,
immortèle,
musète, trompète, comme quelques-uns le fesaient
autrefois, au dire de La Touc. Ce serait le moyen de simplifier
l'orthographe, et de la mettre à portée du grand nombre.