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RASSIS, adj. Pain rassis,
qui n'est plus tendre ou frais. = Esprit rassis, posé, réfléchi.
= De sang rassis, ou, de sens rassis, adv. sans être
ému, sans être troublé. "Il est toujours en colère;
il n'est jamais de sang rassis. "Il n'étoit
pas de sens rassis, quand il l'a dit: il ne l'a pas fait de sens
rassis. — L'Acad. a adopté le premier; Trév.
a préféré le 2d; et il me parait aussi préférable.
On pourrait dire les deux en diverses ocasions. L'un quand il s'agit
d'une émotion qui est dans le sang, comme dans le 1er
exemple; l'aûtre quand il s'agit d'un trouble qui est dans l'
esprit, comme dans les deux derniers. = Rassis ne se dit pas tout
seul des persones. "J'allai l'autre jour aux petites maisons pour entendre
un fou... Il m'amusa beaucoup en me prouvant qu'il existoit seul. Je
ne crois pas qu'il eût fait des Sectateurs rassis. Le Phil.
du Valais. On dit, de sens rassis.
RASSÉRÉNER
RASSÉRÉNER, v. act. [Racéréné:
3 é fermés, Trév. écrit rasseréner
sans accent sur le 1er e. L'Acad. le Rich.
Port. le Traité d'Ortogr. y mettent l'accent.] Il se
dit au propre et au figuré. Rendre serein. "Le soleil parut et rasséréna
le tems. "Le tems s'est rasséréné: cette
nouvelle lui a rasséréné le visage. "Quand
il entendit ces mots, son front, son visage se rassérèna.
Monarque Souverain, dont la force inconûe
Rasséréne les cieux,
ou fait grossir la nûe.
Bréb.
— L'Acad. dit au propre; qu'il vieillit~, et au figuré
qu'il est de peu d'usage. On ne devrait pas laisser perdre ce mot.
RASSIS
RASSIS, RASSOIR, voy. RASSEOIR.
RASSOTÉ
RASSOTÉ, ÉE,
adj. C'est le participe du V. Rassoter, qui n'est plus en usage.
Infatué, entêté. "Il est rassoté de sa
nouvelle maison. "Elle rassotée de son fils. St. famil. et
même populaire. Acad. = On disait autrefois rassoter
dans le même sens que rabêtir; rendre sot, rendre hébété:
ne grondez pas si rudement cet enfant: vous le rassoterez.
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RASSURANT
*RASSURANT, ANTE, adj.
Qui rassûre, qui est capable de rassurer. C'est un néologisme
heureux à mon avis. M. Portalis, célèbre Avocat
au Parlement d'Aix, l'a employé dans un Mémoire. "Il peut
couvrir les conduits des eaux et prendre des précautions rassurantes.
"La persuasion que Dieu est trop bon, trop bienfaisant pour
punir le vice par des peines éternelles, n'est pas une
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