Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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dire rapiécer, mais que l'usage est pour rapiéceter. Danet, au contraire, préfère rapiécer; et il parait aussi que~ l' usage actuel lui donne la préférence. L'Acad. met entre les deux la distinction que nous avons raportée. Ne pourrait-on pas dire aussi que rapiécer est plus du style simple et sérieux, et rapièceter du style plaisant, ou moqueur et méprisant. = Rapiècetage est, ou l'action de rapièceter et le travail qu'on y fait: "Ce rapiècetage coûte plus qu' il ne vaut; ou l'éfet de cette action, de ce travail: "Ces meubles ne sont que du rapiècetage. = Suivant M. l'Ab. Roubaud, on dit rapiécer, pour dire, mettre des pièces: ou remettre une pièce, sans modification: rapièceter, c'est remettre sans cesse de nouvelles pièces, ou mettre beaucoup de petites pièces: rapetasser, c'est mettre grossièrement de grosses pièces et les entasser. Nouv. Synon. Fr.

RAPIERE


RAPIERE, s. fém.[Ra-piè-re: 2e è moy. et long, 3e e muet.] Vieille et longue épée. "Il traînait après lui une longue rapière. = Il signifie quelquefois simplement épée, mais alors il ne se dit que par mépris. "C'est un traîneur de rapière. "Il a quité le Palais et a pris la rapière.

RAPINE


RAPINE, s. f. RAPINER, v. n. et act. [3e e muet au premier, é fermé au second.] Rapine se dit proprement, en parlant des animaux, et de l'action de ravir par la violence: animal né pour la rapine; et de ce qui est ravi de la sorte, oiseau qui vit de rapine. = En parlant des hommes, pillage, volerie, concussion. "Il s'est enrichi par ses rapines. "Il ne vit que de rapine.
   RAPINER se dit dans ce dernier sens, et seulement des hommes qui pillent et volent dans les emplois dont ils sont chargés. "Ce valet rapine sur tout ce qu'il achète. "Il rapine toujours quelque chose. "Ce... est un concussionaire: il a rapiné sur toute la Province. = Rapine est de tous les styles: rapiner n'est que du style familier.

RAPPEL


RAPPEL, ou RAPEL, s. m. RAPPELER, ou RAPELER, v. act. [2e è moyen au 1er, e muet au 2d, dont la 3e é fer. Devant l'e muet, la seconde se change en è moyen: il rapelle ou rapèle; rapellera ou rapèlera, etc.] Rapel est, 1°. en général, l'action par laquelle on rapèle. (n°. 3°. et 5°.) On le dit sur-tout de ceux qui ont été disgraciés ou exilés. "Il a obtenu son rapel à la Cour. = 2°.

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