Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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et qu'ils ne sont bons que pour la critique et la dissertation. = À~ proprement parler, long et prolixe ne sont pas synonimes. Un discours et une lettre peuvent être courts et prolixes; ou être longs, sans être prolixes. "On n'est pas prolixe, quand on a beaucoup de chôses à dire, et qu'on ne dit pourtant que ce qu'il faut dire: "Cela demande une lettre à part, dit Leibnitz; celle que je viens d'écrire étant assez prolixe. Il devait dire, étant déja assez longue.

PROLOGUE


PROLOGUE, s. m. [Prologhe, et non pas prologû-e: 3e e muet: l'u ne se prononce pas; il n'est là que pour doner au g un son fort, qu'il n'a pas devant l'e.] 1°. Préface de certains livres anciens. "Les prologues de St. Jérôme sur les Livres de la Bible. "Le prologue de la Loi Salique. = Aujourd'hui on ne le dit plus que d' un petit ouvrage en vers ou en prôse, qui sert de prélude à une Pièce de Théâtre, sur-tout à un Opéra.

PROLONGATION


PROLONGATION, s. f. PROLONGER, v. act. [Prolonga-cion, longé; 2e lon. 3e é fer. au 2d.] Prolonger, c'est rendre de plus longue durée. Prolongation, action de prolonger. "Prolonger une trève, le terme d'un paiement, la vie, les jours de quelqu'un, les maux, les misères, la guerre. "Prolongation de terme, de la trève, etc.
   PROLONGER, est aussi, étendre, continuer. "Prolonger une ligne, une avenûe, etc.Prolongation ne s'emploie pas dans cette seconde acception. — Le Gendre a dit prolongeable, (qui peut être prolongé.) "Le tems, qui est sans dificulté prolongeable à l' infini, ne peut être divisible à l'infini.

PROMENADE


PROMENADE, s. f. PROMENER, v. a. et réc. PROMENOIR, s. m. [2ee muet, 3e é fer. au 2d, dout. au 3e; , noar] Promener, act. Mener çà et là: "Promener un enfant, promener des étrangers dans toute la ville. — Promener un cheval, le faire marcher doucement, soit en le menant par la bride, soit même en montant dessus. — Figurément. "Promener son esprit, sa pensée sur divers objets. "Promener ses regards, ses inquiétudes. = V. réc. Se promener, c'est son usage le plus ordinaire. "Allons nous promener au Cours, et non pas, promener sur le Cours, comme on dit en Provence: ce sont deux gasconismes en quatre mots. — Mde. de G.... faisant parler une couturière, lui fait dire: "C' est demain fête; j'en suis bien aise. — Oui, aprês l'Ofice nous irons promener.

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