Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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mais on doit dire: une des parties les plus essentielles de l'honête homme, c'est, etc. = 3°. En Musique, les quatre parties sont, le dessus, la haute-contre, la tâille et la bâsse. "Chanter, tenir sa partie. "Air à quatre parties. "Il n'a fait que le sujet: un aûtre a fait les parties. = 4°. Somme d'argent qui est dûe. "Payer, aquiter, recevoir une partie, une grôsse partie, une partie de mille francs, etc. = Article d'un compte: "Laisser une partie en soufrance. "Cette partie a été allouée. = Mémoire de ce qui a été fourni par un Marchand, un Ouvrier, etc. "Parties d'Apothicaire, de Tailleur, de Maître d'Hôtel. "Faire, arrêter, payer les parties. — Il ne se dit qu'au pluriel. = 5°. Partie de jeu: la suite d'un jeu, jusqu'à ce qu'un des joueurs ait gâgné ou perdu, suivant les règles de ce jeu. "Partie de piquet, d'échecs, de tric--trac, etc. Perdre ou gâgner la partie. "Il a perdu trois parties de suite, etc. = 6°. Projet de divertissement, etc. "Partie de chasse, de promenade. Lier, rompre une partie; manquer à une partie. = 7°. Celui qui plaide contre quelqu'un: "C'est ma partie adverse. Voy. Adverse et Client. Voy. ici Rem. n°. 2°. "On ne peut pas être juge et partie, etc. = 8°. Au pluriel, ceux qui contractent ensemble. "Les parties contractantes; les parties intéressées à, etc.
   PARTIE entre dans la composition de plusieurs expressions du style fig. familier. = Quiter la partie (n°. 5°.) se désister, céder. "On l'obligeroit à quiter la partie. BOSS. — Il régit quelquefois le datif, la prép. à: "Vous voilà donc résolûe de passer l'hiver à Grignan, et de quiter la partie à M. d' Aix. Sév. = Au contraire, tenir la partie, c'est continuer, persévérer.
   On ne vit qu'une fois; et puisque j'ai mon tour;
   Autant que je pourrai, je tiendrai la partie.
       Gress. Sidney.
= Prendre à partie, (n°. 7°.) imputer son malheur à... Partie est là indéclinable; et l'on dit de plusieurs, comme d'un seul, qu'on les prend à partie, et non pas à parties. "Pourquoi prendre à partie (dans nos revers), ou des astres, qui n'ont contribué en aucune sorte à nos malheurs, ou une fortune et des destins, qui n'ont point d'être que dans notre imagination. Fonten. Voy. GARANT. — Au propre, on dit, prendre

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