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pa-i, au lieu qu'on prononce pé-i. Voy. PAYS.
PAISIBLE
PAISIBLE, adj. PAISIBLEMENT,
adv. [Pézible, zibleman: 1re é
fer. 3e e muet.] Paisible, est 1°. Qui est
d'humeur douce et tranquille. Il se dit des hommes et des animaux. "Enfant,
homme paisible: cheval doux et paisible. = 2°. Qui n'
est point troublé dans la possession d'un bien. "Possesseur paisible.
= 3°. En parlant des lieux; où l'on est en paix, où
il n'y a point de bruit, de tumulte. "Lieux, bois, forêts paisibles.
PAISIBLEMENT, d'une manière
paisible, (n°. 3°.) "Vivre, dormir paisiblement. "Jouïr
paisiblement
d'une terre, d'un bénéfice, etc.
REM. Paisible. (n°. 1°.) est celui, qui
demeûre en paix; pacifique, qui aime la paix, qui la procure
et la maintient. "Ne vous contentez pas d'être paisible,
c'est-à-dire, de conserver la paix dans vous-même, et pour
vous-même: il faut encôre être pacifique, c'est-à-dire,
travailler à maintenir la paix parmi les aûtres et à
la rétablir, quand elle est troublée. P. Griffet,
Ann. Chrét.
PAISIBLE, en vers et dans le style
relevé, aime à précéder le substantif.
Si je chante aujourd'hui sur ces paisibles
bords.
Gress.
Des paisibles lauriers, moissonés par vos
mains.
Rouss.
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PAISSANT
PAISSANT, ANTE, adj. PAISSON,
s. f. PAîTRE, v. n. [Pè-san, sante,
pè-son,
pêtre: 1re è moy. aux 3 premiers,
ê ouv. et long au dern.] Paître: je pais, tu
pais, il pait, nous paissons, etc. Je paissois
ou paissais (il n'a point de prétérit) je paitrai,
je paitrois ou paitrais; paissez, que je paisse
(il n'a point d'imparfait du subjonctif) paissant. = Au propre,
il ne se dit que des bestiaux, qui broutent l'herbe. "Les moutons qui
paissent l'herbe; et neutralement; mener, faire paître
des moutons, des chevaux. Il y a des oiseaux qui paissent, comme
les oisons, les grûes, les poules, etc. = Se paître,
se nourrir, se dit des oiseaux carnassiers. "Les corbeaux se paissent
de charognes. = Au figuré, il se dit des Évêques,
des Curés, chargés du soin des âmes. "Paître
son troupeau, ses ouâilles,
du pain de la parole.
= On dit aussi, figurément, se paître de vent, de
chimères. = En style proverbial envoyer paître
quelqu'un, l'envoyer promener, le renvoyer avec mépris. Voy. OIE.
— En parlant des chôses, y renoncer. "Si
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