Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page C054b

pa-i, au lieu qu'on prononce pé-i. Voy. PAYS.

PAISIBLE


PAISIBLE, adj. PAISIBLEMENT, adv. [Pézible, zibleman: 1re é fer. 3e e muet.] Paisible, est 1°. Qui est d'humeur douce et tranquille. Il se dit des hommes et des animaux. "Enfant, homme paisible: cheval doux et paisible. = 2°. Qui n' est point troublé dans la possession d'un bien. "Possesseur paisible. = 3°. En parlant des lieux; où l'on est en paix, où il n'y a point de bruit, de tumulte. "Lieux, bois, forêts paisibles.
   PAISIBLEMENT, d'une manière paisible, (n°. 3°.) "Vivre, dormir paisiblement. "Jouïr paisiblement d'une terre, d'un bénéfice, etc.
   REM. Paisible. (n°. 1°.) est celui, qui demeûre en paix; pacifique, qui aime la paix, qui la procure et la maintient. "Ne vous contentez pas d'être paisible, c'est-à-dire, de conserver la paix dans vous-même, et pour vous-même: il faut encôre être pacifique, c'est-à-dire, travailler à maintenir la paix parmi les aûtres et à la rétablir, quand elle est troublée. P. Griffet, Ann. Chrét.
   PAISIBLE, en vers et dans le style relevé, aime à précéder le substantif.
   Si je chante aujourd'hui sur ces paisibles bords.
       Gress.
  Des paisibles lauriers, moissonés par vos mains.
      Rouss.

PAISSANT


PAISSANT, ANTE, adj. PAISSON, s. f. PAîTRE, v. n. [Pè-san, sante, pè-son, pêtre: 1re è moy. aux 3 premiers, ê ouv. et long au dern.] Paître: je pais, tu pais, il pait, nous paissons, etc. Je paissois ou paissais (il n'a point de prétérit) je paitrai, je paitrois ou paitrais; paissez, que je paisse (il n'a point d'imparfait du subjonctif) paissant. = Au propre, il ne se dit que des bestiaux, qui broutent l'herbe. "Les moutons qui paissent l'herbe; et neutralement; mener, faire paître des moutons, des chevaux. Il y a des oiseaux qui paissent, comme les oisons, les grûes, les poules, etc. = Se paître, se nourrir, se dit des oiseaux carnassiers. "Les corbeaux se paissent de charognes. = Au figuré, il se dit des Évêques, des Curés, chargés du soin des âmes. "Paître son troupeau, ses ouâilles, du pain de la parole. = On dit aussi, figurément, se paître de vent, de chimères. = En style proverbial envoyer paître quelqu'un, l'envoyer promener, le renvoyer avec mépris. Voy. OIE. — En parlant des chôses, y renoncer. "Si

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.