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Page C033a
de ses oreilles, de ses deux oreilles,
est un pléonasme reçu, comme voir de ses yeux, voler
en l'air, etc. "Vous avez entendu celà? — Oui de mes deux
oreilles. — Th. d'Éducat. = Ce Discours flate, charme,
chatouille l'oreillle; il fait plaisir à entendre; il blesse,
ofense, choque, écorche l'oreille; c'est
tout le contraire. — Échaufer les oreilles à quelqu'
un; l'irriter par ses discours. — Lui doner sur les oreilles, ou
lui froter les oreilles, le batre. — Avoir l'oreille d'un
Prince, d'un Ministre, en être écouté favorablement.
— Il n'a point d'oreille pour ce que vous demandez; il ne veut
pas le faire. — Si cela vient à ses oreilles, etc. S'il
vient à le savoir, etc. — Être ou se mettre dans
une afaire jusqu'aux oreilles, ou par dessus les oreilles,
s'y engager bien avant. — Il sera bien heureux s'il en raporte ses
oreilles; s'il revient sain et sauf. = * L'Ab. Coyer dit rire
jusqu'aux oreilles, faire de grands éclats de rire. Cette expression
n'est pas fort usitée, même dans le style proverbial. — Madame
de Genlis dit, rougir jusqu'aux oreilles, et celui-ci vaut
mieux. "Nous avons regardé Mademoiselle Aline, qui a rougi
jusqu'aux oreilles. = Avoir de l'oreille, a trois sens diférens
suivant les diférens raports où on l'emploie. Avoir l'
oreille sensible ou, à la mesûre des vers, ou à
l'harmonie dans la musique, ou à la mesûre dans la
danse. = Le Proverbe dit: ventre afamé n'a point d'oreilles:
on ne peut apaiser par de beaux discours ceux, qui ont grande faim. Madamde
Dacier a employé ce proverbe dans le Traduction de l'Odyssée,
qu'elle a farcie d'expressions bâsses et triviales.
OREILLE, se dit fig. de plusieurs
chôses, qui ont quelque ressemblance avec la figûre de l'oreille.
L'oreille d'un soulier, d'une écuelle, d'une
charrûe. — Pli qu'on fait au feuillet d'un livre au haut ou au
bâs de la page, pour marquer l'endroit où l'on en est resté
dans la lectûre, ou un passage qu'on veut revoir. "C'est une sote
chôse que de faire des oreilles aux livres.
OREILLONS
OREILLONS, ou ORILLONS, s.
m. pl. [Orè-glion, ori-glion: mouillez les ll.]
C'est le nom vulgaire, doné aux tumeurs des parotides, parce que
ces glandes sont voisines des oreilles.
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ORFèVRE
ORFèVRE, s. m. ORFèVRERIE,
s. f. [2e è moy. 3e e muet:
l'Acad. met un accent aigu sur la 2de: mais devant l'e
muet, l'è est
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