Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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— On dit aussi figurément, l'arondissement d'une période; l'ordre des mots qui la rend harmonieuse.

ARROSAGE


ARROSAGE, ARRôSEMENT, ARROSOIR, s. m. [Arozaje, rôzeman, ro-soar; r fort. 2e lon. au 2d, dont la 3e est un e muet: cette 3e est douteuse au 3e.] Les deux 1ers ont le même sens, mais non pas le même emploi. On dit canaux d'arosage, et arôsement des plantes, etc. Qui dirait, canaux d'arosement, et arosage des plantes, parlerait fort mal. — Arosoir est un vâse à aroser. L'Acad. ne met point Arrosage.

AROSER


AROSER, v. a. [Arozé, r forte; l'o est bref devant la syll. masc., arosant, arosé, nous arosons, etc. Il est long devant l'e muet; j'arôse, il arôse, ils arôsent, arôsement.] Humecter, mouiller quelque chôse, en versant de l'eau dessus. Acad. Verser doucement une liqueur sur quelque corps. Trév. Jeter de l'eau avec un arrosoir. Rich. Port. Ces trois définitions s'éclaircissent l'une l'autre. La dern. est la moins bone. Il y aurait à dire sur chacune, en les examinant en détail. Aroser des fleurs, des plantes, des légumes, etc. En parlant des fleuves, des rivières, aroser un pays, y passer. "Le Danube arôse beaucoup de pays. — Au fig. Aroser de larmes: il arosoit son lit de ses larmes. — "J'ai arrosé tous les apartemens de Versailles de vos souvenirs, écrit M. de Coulanges à Mde. de Sévigné. — Ce sont de ces expressions originales, qui font de mauvaises copies.
   Rem. On écrivait autrefois, Arrousage, arrouser, et Abadie, Brebeuf et autres du siècle passé, l'ont encôre écrit de la sorte.

ARRUMAGE


ARRUMAGE, ARRUMER. Voy. ARRIMAGE, ARRIMER.

ARSENAL


ARSENAL, s. m. [2e e muet, l' l finale doit se prononcer. Voy. ARCENAL.] Magasin d'armes et de toute sorte d'instrumens de guerre, soit pour la terre, soit pour la mer. Acad. Magasin d'armes, lieu où on les garde et les fabrique. Trév. Lieu destiné pour mettre les poudres, les boulets, les bombes, l'artillerie et les armes pour la guerre. Dans la Marine, lieu où le Prince entretient ses Officiers de Marine, ses vaisseaux, et ce qui est nécessaire pour les armer. Rich. Port. — Toutes ces définitions sont défectueûses. À~ en croire les deux premières, il semblerait qu'un Arsenal n'est qu'un vaste magasin; et c' est un vaste enclos

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