Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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donc prendre garde à ne point leur doner cette prononciation en français, mais à le prononcer comme un é accentué, quand il comence le mot oecuménique, oedémateux, etc. et comme oa dans boete, coeffe, moelle, poele. = Oe ne fait qu'une syllabe en ces quatre mots: il ne faut donc point y mettre le tréma ou les deux points sur l'e, boëte, poële, etc. Dans poëme, poëte, poëtique, poësie, oe fait deux syllabes, poème, etc. Il est mieux de les écrire, poème, poète, poétique, poésie.

OECONOMAT


OECONOMAT, OECONOME et leurs dérivés. Voy. sous la lettre E, ÉCONOMAT, ÉCONOME, etc.

OECUMÉNICITÉ


OECUMÉNICITÉ, s. f. OECUMÉNIQUE, adj. OECUMÉNIQUEMENT, adv. [Pron. Ékumé--nicité, nike, nikeman: 1re et 3e é fer.] OEcuménique, universel. Il ne se dit que dans ces phrâses: Concile oecuménique. "Les Patriarches de Constantinople se qualifiaient mal-à-propôs du titre de Patriarche oecuménique. = OEcuménicité, qualité de ce qui est oecuménique. "L'oecuménicité d'un Concile. C'est tout l'emploi de ce mot. = OEcuméniquement, d'une manière oecuménique. "Concile oecuméniquement assemblé.

OEDIPE


OEDIPE, s. m. [Édipe.] Nom propre, devenu comun et apellatif, pour signifier un Devin. Il n'est bon que pour le style badin ou critique.
   Sur cette règle, ami, le moindre OEdipe
   Peut deviner la source et le principe
   De ce succès, qui, pour toi, parmi nous,
   Acorde, unit et fixe tous les goûts.
"Les travaux d'Hercule, très-brillans dans la Fable et dans la Poésie, mais tristes et ennuyeux dans les nouvelles explications de nos oedipes modernes. L'Ab. De Fontenai.

OEIL


OEIL, ou OEUIL, s. m. [Euil: la 2de manière d'écrire ce mot serait la plus convenable et la plus conforme à la prononciation. On ne serait plus tenté de prononcer eil, comme prononcent certains. = Nos Anciens écrivaient eul, et prononçaient euil. Ils écrivaient de même deul, cerceul~, orgueul, quoiqu'ils prononçassent deuil, cercueuil, orgueuil. Et c'est de là que le fameux Poète Santeuil signait toujours Santeul, parce que sa famille n'avait jamais signé aûtrement. = Le pluriel est yeux: pron. ieû, monos. et devant une voyèle, ieûz. = Dans oeil de boeuf, on dit, au pluriel, oeils de boeuf, et non pas

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