Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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la râillerie, de la calomnie. "Lorsqu'on afecte de s'écarter, en matière de Religion, de la façon de penser des aûtres hommes, loin de pouvoir leur être agréable, on leur devient un objèt d'horreur. Marin. L' Hom. Aimable. = 5°. But, fin, qu'on se propose. "La gloire est son objèt: il n'a pour objèt que l'intérêt.

OBIT


OBIT, s. m. OBITUAIRE, adj. et subst. [Obi, tu-ère: 3e è moy. et long au 2d.] Obit est un service fondé pour le repôs de l'âme d'un mort. "Fonder, dire, chanter un obit. = Registre obituaire, qu'on tient dans une Église des obits, qui ont été fondés. = Obituaire, s. m. Celui qui est pourvu en Cour de Rome d'un bénéfice vacant par mort; per obitum.

OBLAT


OBLAT, s. m. OBLATION, s. fém. [Obla, blacion.] Le premier, se dit de celui qui est ofert; le second, de l'action d'ofrir. Mais l'emploi d'oblat est restreint à signifier un soldat invalide, qui était autrefois logé, nourri et entretenu dans une Abbaye ou un Prieuré de nomination royale. = Oblation ne se dit que de l'ofrande faite à Dieu.

OBLIGATION


OBLIGATION, s. f. OBLIGER, v. act. [Obliga-cion, obligé.] Obligation, est 1°. l'engagement qu'impôse le devoir. "Satisfaire aux obligations de son état. "Remplir ses obligations. = 2°. Celui qui fait naitre la reconnaissance. "Il vous a obligation de la vie. "Après tout ce que j'ai fait pour lui, il prétend ne m' avoir aucune obligation. = 3°. Acte public, par lequel on s'oblige de payer une certaine somme dans un tel tems. "Faire une obligation de mille écus, etc.
   Rem. Quand il signifie devoir, il n'a de pluriel que quand il est employé sans régime. "Aprenez vos obligations. Avec le régime de la prép. de et de l'infinitif, il ne s'emploie qu'au singulier. "Je ressens comme je dois, dit Voiture, les solides obligations que j' ai d'être, etc. On dirait aujourd'hui, la solide obligation. Aûtrefois on aimait beaucoup les pluriels. = * Être dans l'obligation de faire est une façon de parler qui ne vaut rien, dit La Touche: on doit dire, être obligé de faire. M. Marin pense qu'elle est reçue, et très-en usage. = D'Avrigny dit, avoir obligation à, sans article. "La République (de Venise) céda aux prières d'Alexandre VII, à qui elle avoit obligation, pour les secours qu'il lui avoit donnés contre les Turcs. Je douterais de

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