Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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tout le monde, de quel monde venez-vous? — Et de celui, dont les façons de vivre sont bizârres et extraordinaires: c'est un homme de l'aûtre monde. = Il doit à Dieu et au monde: il est extrêmement endetté.

MONDER


MONDER, v. act. Nettoyer. "Monder de l'orge; ôter la petite peau, qui le coûvre; monder de la casse; la tirer de son bâton et la préparer, après en avoir ôté les noyaux. — Il ne se dit que dans ces deux phrâses. = Les Médecins disent mondifier un ulcère; la déterger; et mondicatif, détersif.

MONÉTAIRE


MONÉTAIRE, s. m. [Monétère: 2e é fer. 3e è moy. et long; 4e e muet.] Celui, qui fabrique la monnaie. Il ne se dit qu'en parlant des anciènes monaies et des médailles.

MONITEUR


*MONITEUR, s. m. MONITION, s. f. Celui, qui avertit. — Avertissement. = Le 2d ne se dit qu'en Droit Canon: Le 1er est peu usité: il mériterait de l'être davantage: "Quelle reconoissance ne doit-on pas au moniteur utile, qui a produit la découverte d'un forfait et la punition d'un coupable. Linguet. — Trév. et le Rich. Port. ont mis ce mot: l'Acad. le pâsse sous silence.

MONITOIRE


MONITOIRE, s. m. MONITORIAL, ALE, adj. [Moni-toâre, tori-al, ale: 3e lon. au 1er.] Monitoire, se dit des lettres qu'on obtient du Juge d'Église, pour obliger par censures éclésiastiques à venir à révélation sur certains faits, qui sont mentionés dans ces Lettres. "Fulminer, ou jeter un monitoire, c'est publier des Lettre en forme de monitoire. = On dit adjectivement, Lettres monitoires, ou monitoriales.
   On dit, en plaisantant, à quelqu'un, qui avait disparu, qu'on voulait faire jeter un monitoire pour le trouver. "On disait l'autre jour, qu'on avait jeté un monitoire pour savoir où était l'armée de M. de Luxembourg, Sév.

MONNOIE


MONNOIE, ou MONAIE, s. f. MONNOYAGE, s. m. MONNOYER, v. act. MONNOYEUR, s. m. [Monè, né-ia-ge, né-ié, né-ieur. — Plusieurs prononcent monoa-ié, noa-ieur, . Il serait à souhaiter qu'on les écrivit comme on les prononce, monayer, mo--nayeur.] Monaie, 1°. Piêce de métal marquée au coin d'un État Souverain, servant au commerce, aux achats et aux ventes. "Avoir droit de battre ou faire batre monaie. "Fausse monaie. = Il s'emploie au figuré (st. famil.) On dit à quelqu'un, qui a bien riposté: vous lui avez doné la monaie de sa pièce. "Après la

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