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ne se dit au propre
que du travail, qui se fait pour en recevoir un salaire. "Labeur, travail
mercenaire.
= On dit, au figuré, esprit, âme
mercenaire;
Éloge mercenaire, etc. = S. m. Ouvrier, homme de journée,
qui travaille pour de l'argent. "Il ne faut pas retenir le salaire du
mercenaire. = Fig. "C'est un mercenaire; un homme intéressé,
qui ne fait rien que pour le gain et l'argent. = En certaines Provinces,
on apèle
mercenaires, les religieux de N. D. de la Merci:
dans d'aûtres on les nomme merçaires. Ni l'un, ni
l'autre de ces mots n'est français.
MERCENAIREMENT, d'une façon
mercenaire. "Agir mercenairement.
MERCERIE
MERCERIE, s. f. [1re ê
ouv. 2e et 4e e muet, 3e lon.]
Marchandises dont les marchands merciers font trafic. = Le Corps des Merciers
s'apelle, le Corps de la Mercerie.
MERCI
MERCI, s. f. [Il n'a point de pluriel.] Miséricorde.
— Ce mot ne se dit que dans certains phrâses, dont plusieurs ont
vieilli. "Crier merci; recevoir à merci. "C'est un
homme sans merci (on dit aujourd'hui sans pitié.)
Le P. Ducerceau a encore employé recevoir à merci,
dans son Hist. de Perse. "Ayant reçu à merci
ce qui resta après la défaite, etc. = On dit encôre,
dans le st. famil. je vous crie merci, pour dire, je vous demande
pardon. Les Provinciaux, qui ne sont pas au fait du bon ton de Paris, trouvent
de l'afectation dans cette manière de faire excuse. Elle n'est
du moins que du st. famil. L'Ab. Velly dit que le Comte de Bretagne
envoya crier merci. Hist. de Fr. Il dit âilleurs qu'il envoya
demander
grâce; et celui-ci est plus convenable dans une Histoire. = Les
expressions où entre ce mot, qui se sont soutenûes sont:
être
à la merci de quelqu'un; à sa discrétion. "Être
à
la merci du vainqueur. "à la merci des flots. Elle est
de tous les styles. — Grand merci, je vous rends grâce. —
S. m. "Un grand merci, un remercîment. — Dieu merci,
grâce à Dieu. Je me porte bien, Dieu merci. — Celles-ci
sont familières. = Merci de ma vie! exclamation populaire.
"Hé! merci de ma vie! je vous l'aurois dit, avant de parler,
tout ainsi que je l'ai fait, ne vous déplaise.
Mariv.
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MERCIER
MERCIER, IèRE, s.
m. et f. [Mêr-cié, ciè-re: 1reê
ouv. 2e é fer. au 1er,
è
moy. et long au 2d.] Marchand ou marchande, qui vend en grôs ou en
détail toute sorte de marchandises.
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