Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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ne se dit au propre que du travail, qui se fait pour en recevoir un salaire. "Labeur, travail mercenaire. = On dit, au figuré, esprit, âme mercenaire; Éloge mercenaire, etc. = S. m. Ouvrier, homme de journée, qui travaille pour de l'argent. "Il ne faut pas retenir le salaire du mercenaire. = Fig. "C'est un mercenaire; un homme intéressé, qui ne fait rien que pour le gain et l'argent. = En certaines Provinces, on apèle mercenaires, les religieux de N. D. de la Merci: dans d'aûtres on les nomme merçaires. Ni l'un, ni l'autre de ces mots n'est français.
   MERCENAIREMENT, d'une façon mercenaire. "Agir mercenairement.

MERCERIE


MERCERIE, s. f. [1re ê ouv. 2e et 4e e muet, 3e lon.] Marchandises dont les marchands merciers font trafic. = Le Corps des Merciers s'apelle, le Corps de la Mercerie.

MERCI


MERCI, s. f. [Il n'a point de pluriel.] Miséricorde. — Ce mot ne se dit que dans certains phrâses, dont plusieurs ont vieilli. "Crier merci; recevoir à merci. "C'est un homme sans merci (on dit aujourd'hui sans pitié.) Le P. Ducerceau a encore employé recevoir à merci, dans son Hist. de Perse. "Ayant reçu à merci ce qui resta après la défaite, etc. = On dit encôre, dans le st. famil. je vous crie merci, pour dire, je vous demande pardon. Les Provinciaux, qui ne sont pas au fait du bon ton de Paris, trouvent de l'afectation dans cette manière de faire excuse. Elle n'est du moins que du st. famil. L'Ab. Velly dit que le Comte de Bretagne envoya crier merci. Hist. de Fr. Il dit âilleurs qu'il envoya demander grâce; et celui-ci est plus convenable dans une Histoire. = Les expressions où entre ce mot, qui se sont soutenûes sont: être à la merci de quelqu'un; à sa discrétion. "Être à la merci du vainqueur. "à la merci des flots. Elle est de tous les styles. — Grand merci, je vous rends grâce. — S. m. "Un grand merci, un remercîment. — Dieu merci, grâce à Dieu. Je me porte bien, Dieu merci. — Celles-ci sont familières. = Merci de ma vie! exclamation populaire. "Hé! merci de ma vie! je vous l'aurois dit, avant de parler, tout ainsi que je l'ai fait, ne vous déplaise. Mariv.

MERCIER


MERCIER, IèRE, s. m. et f. [Mêr-cié, ciè-re: 1reê ouv. 2e é fer. au 1er, è moy. et long au 2d.] Marchand ou marchande, qui vend en grôs ou en détail toute sorte de marchandises.

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