Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

RECHERCHE Accueil Aide-Mémoire GEHLF ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page B627b

n'est ni riche, ni paûvre. "La vertu est la compagne de la médiocrité. "Il faut garder en tout la médiocrité; c. à. d. un juste milieu.
   Médiocrement régit-il la prép. de, comme infiniment, extrêmement? Mde. de Genlis en fournit un exemple. "Il a médiocrement d'esprit. Th. d'Éduc.

MÉDIRE


MÉDIRE, v. n. MÉDISANCE, s. f. MÉDISANT, ANTE, adj. et subst. [1re é fer. 2e lon. au 1er. 3e lon. aux trois dern. zance, zan, zante.] Médire se conjugue comme dire, excepté à la 2e pers. du plur. du prés. de l'indicatif, où l'on dit, vous médisez, et non pas, vous médites. = Dire du mal de quelqu'un sans nécessité, par malignité, ou par légèreté. Il régit de. "Médire de son prochain. "Il médit de tout le monde. = Médisance est un discours au désavantage de quelqu'un, tenu sans nécessité. "Dire une médisance. "Faire des médisances. = Médisant, qui médit. "Persone médisante; langue médisante. Histoire médisante, pleine de médisances. = S. m. "C'est un médisant. Il ne faut pas croire les médisans.
   Rem. À~ proprement parler, la médisance est la révélation d'un fait désavantageux au prochain, qui est encôre secret, mais qui est véritable; et calomnie est la faûsse imputation d'un fait qui n'existe pas. On dit pourtant quelquefois d'une calomnie, c'est une pure médisance.

MÉDITATIF


MÉDITATIF, ÎVE, adj. MÉDITATION, s. f. MÉDITER, v. act. [1re é fer. 4e lon. au 2d; tion, dans le 3e, a le son de cion en prôse, et de ci-on en vers.] Méditer, c'est 1°. penser atentivement à quelque chôse, et examiner les moyens d'y réussir. "Méditer une entreprise, la ruine de quelqu'un. "Il méditoit ce projet depuis long-tems. = Méditer (aprofondir) une vérité, une matière. = V. n. Il régit de et l'infinitif. "Il médite de se retirer du monde. = 2°. Délibérer, consulter en soi-même. "Il médite comment il s'y prendra, s' il acceptera ou non. = 3°. Méditer sur: penser atentivement à. "Méditer sur un ouvrage, sur les mystères, etc. — et sans régime: "Il pâsse sa vie à méditer. = Faire l'oraison. "Les Religieux ont des heures réglées pour méditer.
   Méditation, 1°. Opération de l'esprit, qui s'aplique à aprofondir quelque sujet. "Après une profonde méditation sur ce sujet, etc. "À~ quoi ont abouti les méditations de tant de

Next page


Copyright © 2003 GEHLF, École normale supérieure de Paris
Direction scientifique du projet: Philippe Caron (Université de Poitiers) et Louise Dagenais (Université de Montréal)
PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.