Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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oculte et magique. Cette distinction peut être fort bonne, dit la Touche, mais dans l'usage ordinaire, on confond ces deux mots. L' Académ. remarque que Apas ne se dit guère que pour exprimer les charmes de la volupté ou ceux de la beauté. Voy. Attraits. Voy. Apât, n°. 3°.

APPâT


APPâT, ou APâT, s. m. [Apâ, 2e lon.] 1°. Au propre, pâture, mangeaille pour attirer des bêtes, des oiseaux, des poissons dans des pièges, ou à l'hameçon. "Les vers et les moucherons sont des apâts friands pour prendre des poissons; le lard et le fromage pour prendre les rats. = 2°. * Suivant Trév. et le Rich. Port. Pâte qu'on donne à la volaille pour l'engraisser. L'Acad. ne met point apât en ce sens: on dit, pâtée. = 3°. Figurément; leurre pour atraper, surprendre, tromper, inviter à quelque chôse. Trév. Tout ce qui atire et engage à quelque chôse. Acad. "L'intérêt est un grand apât pour un avâre; le jeu pour la jeunesse. Acad. Le 2d exemple n'est pas si bon que le 1er; car l'intérêt engage l'avâre à faire l'usûre, par exemple: mais le jeu à quoi engage-t-il la jeunesse? Il vaut mieux, dans cette ocasion et autres semblables, se servir d'apâs: "Le jeu a de grands apâs pour la jeunesse; de grands charmes.

APPâTELER


*APPâTELER, APPâTER, v. a. La Touche trouve cette différence entre ces deux mots, que le 2d signifie atirer avec un apât; et le 1er, doner de l'aliment aux animaux, aux enfans, et aux persones qui n'en peuvent prendre d'eux-mêmes. Apâteler des oiseaux, des enfans: "Il faut l'apâteler comme un enfant. — Mais apâteler ne se dit plus, et l'on dit apâter dans les deux sens.

APPAUVRIR


APPAUVRIR, ou APAUVRIR, v. a. [Apovri, 2e dout.] Rendre pauvre. S'apauvrir, devenir pauvre. — Figurément, apauvrir une Langue, en retrancher des mots, des façons de parler, et la rendre par là moins abondante et moins expressive. "Une trop grande délicatesse a apauvri la Langue Française; mais on ne peut pas dire qu'elle s'apauvrisse tous les jours. On invente sans cesse des mots nouveaux, de nouvelles expressions. Il est vrai que quelquefois le néologisme ne l'enrichit que de guenilles, ou d'ornemens recherchés, qui la dépârent au lieu de l'embellir.

APPAUVRISSEMENT


APPAUVRISSEMENT, s. m. [Apovri--ceman,

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