Jean-François FÉRAUD: Dictionaire critique de la langue française. Marseille, Mossy,  1787-1788, 3 vol. Fol. 

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du Gouvernement. Linguet. "Nous attendons avec anxiété des nouvelles de toutes les parties du Théâtre de la guerre. — l'Acad. dit que ce mot n'est d'usage que dans le style soutenu. Aujourd'hui on l'emploie dans tous les styles.

AON


AON. Les mots terminés par ces trois lettres ont le son d'an, (excepté taon, qui se prononce ton et non pas tan, comme on le marque dans le Dict. Gramm.) Paon, faon, laon, pron. pan, fan, lan. On pron. faoner, comme on l'écrit, fa-oné. — L'a est muet dans saone rivière, dans Taon (Sône, ton) et dans Laon, nom de saint, qu' on prononce St. Lon.

AORISTE


AORISTE, s. m. [Pron. Oriste. Acad. Wailly; et non pas Aoriste, comme il est marqué dans le Dict. Gramm.] Prétérit des verbes, qui marque indéfiniment le temps passé: je lus, je donai, nous fîmes, vous vîtes, ils s'en allèrent, etc. sont à l'aoriste.

AOU


AOU. L'a ne se pron. point dans Saoul, saouler, Août. (pron. soûl ou soû, soûler, oût) Cette remarque n'est nécessaire que pour les anciens livres, du moins pour les deux 1ers mots. Car, depuis quelque temps, on écrit soûl, soûler, et l'Acad. a adopté cette ortographe. Il serait à souhaiter, dit M. de Wailly, qu'on écrivît aussi oût, mais cet usage est encore à naître. — Dans aoûter, on pron. l'a: il est muet dans Aoûteron.

AOûT


AOûT, s. m. [Pron. oût monos. Il serait à souhaiter qu'on l'écrivît de même.] Le 8e mois de l'année. Le mois d'Août; le quinze d'août. — L'août (l'oût) la moisson. Faire l'août; l'août est fini: il n'est pas encôre comencé. = Le salaire de la peine de moissoner; on lui a tant doné pour son août.
   Rem. M. Chapelain, qui avouait que août est monosyllabe, voulait pourtant que l'a s'y fît sentir: ce qui est assez difficile. Mais tous les Gramairiens, même les plus anciens sont pour , monosyll. oûteron, et non pas aoû, aoûteron. On ne pron. l'a que dans aoûté mûri par la chaleur du mois d'août. — Ménage raporte qu'il avait ouï dire à M. le Prem. Présid. de Bellièvre qu'il s'imaginait entendre miauler des chats, quand il entendait dire aux Procureurs à l'Audience, la Notre-Dame de la mi-août. — On écrivait autrefois aoust, aousté, aousteron. D'abord on y prononçait l's: puis on continua long temps à l'écrire, quoiqu' on ne l'y prononçât plus. Il en est de même de l'a: il y a plus de

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